Dieuze : Quelques mois après la reprise, les salariés de Rafer manifestent pour leur avenir


par Margot Benabbas
mardi 29 novembre 2022 à 05:47

Quelques mois après la reprise, les salariés de Rafer manifestent pour leur avenir
Photo : Les salariés de GGB se mobilisaient il y a quelques mois pour leurs emplois

Les salariés de l’entreprise Rafer à Dieuze manifestent ce mardi 29 novembre. A 13h45, ils vont se réunir devant la salle de la Délivrance où la commission de suivi des entreprises du territoire se réunira avec des élus et des chefs d’entreprise. Une mobilisation pour garder leur travail.

Son N°1 - Quelques mois après la reprise, les salariés de Rafer manifestent pour leur avenir

On ne manifeste pas pour des salaires on ne manifeste pas pour des conditions de travail, on manifeste pour que notre patron paye nos fournisseurs qu'on puisse avoir matière pour travailler. 

Pouvoir travailler, c’est ce que demandent les 79 salariés de Rafer - entreprise qui fabrique des pièces industrielles. A la fin de l’année 2020, l’entreprise GGB-Dieuze a été reprise par le groupe industriel Melma avec l’ensemble des emplois.

D’après Christophe Oury et Cécile Réot, membres du CSE, l’usine avait été cédée avec 4.5 millions d’euros pour de l’investissement qui n’ont jamais été réalisés à Dieuze. Pire encore, aujourd’hui, la direction ne payerait plus les fournisseurs.

Nos salaires sont payés, ce n'est pas un problème mais les fournisseurs, eux, ne le sont plus depuis des mois. On se rend bien compte qu'on va dans le mur. 

''Le carnet de commandes est plein''

Une nouvelle fois, les anciens salariés de GGB ont peur pour leur avenir. Pourtant l’activité est bien là.

On a un carnet de commandes qui est plein sauf qu'on n'arrive pas à l'honorer parce que derrière on n'a pas ce qu'il faut pour faire. Les fournisseurs sont bloqués depuis des mois parce qu'on ne les paie pas depuis des mois. 

Ça implique des retards de livraison, ça implique des clients qui ne sont pas satisfaits, ça implique des fournisseurs où on a une perte de confiance parce qu'ils ne sont pas payés et surtout venir au travail sans avoir de travail c'est une frustration des salariés qui s'installe petit à petit.

Si la direction, elle, se veut rassurante, les membres du CSE dénoncent une « faillite organisée » et ne veulent pas rester les bras croisés.

On a tenté une procédure au tribunal du commerce qui s'est classée sans suite. On a également interpellé les élus locaux, l'inspection du travail... Malgré toutes nos relances et malgré toutes nos inquiétudes personne ne nous entend. 

C’est pour se faire entendre que les salariés de Rafer se mobilisent ce mardi à Dieuze.


Un site fièrement propulsé par