Que se passe-t-il quand vous composez le 18 en Moselle ?


par Camille Bazin
lundi 22 juin 2020 à 17:54

Que se passe-t-il quand vous composez le 18 en Moselle ?
Photo : Camille Bazin

Un accident, un incendie, une inondation ou un malaise, nous savons tous ce qu’il faut faire dans ce cas : composer le 18. Mais ce qu’on sait moins c’est ce qu’il se passe au moment où on compose ce numéro. Le centre opérationnel de Metz a accepté de nous accueillir dans ses locaux.

Son N°1 - Que se passe-t-il quand vous composez le 18 en Moselle ?

Une équipe envoyée en moins de deux minutes

C’est à l’Etat-major de Metz qu’arrive tous les appels 18 du département. Ça représente environ 200 000 appels par an soit entre 550 et 600 par jour. Gaël Zimmer, chef de centre nous fait la visite, « Quand les gens appellent, ils arrivent chez l’un de nos opérateurs ici qui prend en compte l’appel. Savoir où est-ce que ça se passe, qu’est-ce qu’il se passe et, derrière ça, quels sont les moyens adaptés que je vais engager ».

En plus de l’appel, on coordonne ensuite les opérations ce qui représente par an 73 000 interventions pour la Moselle.

Tout s’enchaîne ensuite très rapidement. « Les pompiers sont automatiquement alertés donc les appels sélectifs sonnent. Ils savent sur quel engin ils doivent partir et sur quel type de mission. Ils ont un tiquet de départ qui tombe avec l’adresse et tous les renseignements qui ont été pris. »

Entre le moment où l’opérateur décroche et le moment où il appuie sur le bouton pour valider le départ et alerter les agents il se passe moins de deux minutes.

Jusqu’à 30 appels en simultané

Dans la salle principale du centre opérationnel des sapeurs-pompiers de Moselle huit appels peuvent être pris en simultané. Alors, en cas de pic d’activité comme lors d’une tempête par exemple une deuxième salle peut être ouverte. « Là on est en mesure de prendre 30 appels en simultané. L’intérêt de cette salle c’est finalement que je vais décrocher, je vais filtrer les appels, tout ce qui est non urgent est traité dans cette partie là et tout ce qui est urgent est renvoyé dans la salle où on était avant. Ce qui évite que dans le flot des appels pour des inondations par exemple on se retrouve avec l’appel pour un arrêt cardiaque qui est bloqué en attendant qu’un opérateur décroche ».

Parfois, certaines opérations demandent un suivi particulier de la part des sapeurs-pompiers. C’est le cas par exemple lors d’un important accident ou d’un grave incendie comme celui, on s’en souvient, de la maison de Folschviller en novembre dernier où deux enfants avaient perdu la vie. Dans ce cas là une salle de crise est activée. « Quand on a beaucoup de moyens sur le terrain on vient activer cette salle et sur le terrain on envoie un véhicule poste de commandement qui fait le lien entre le terrain et cette salle. Ici on fait de l’anticipation, on se demande jusqu’où ça pourrait aller pour déjà prévoir les moyens à envoyer derrière. L’avantage aussi de tout basculer ici c’est qu’on garde le calme à côté où les opérateurs peuvent continuer à gérer le courant. Donc ici, ce qu’on va traiter ça peut être un feu, un gros accident, un épisode météo ou encore un mouvement social ».

Avoir le bon réflexe

Quand vous composez le 18, pensez toujours à être le plus précis possible. Donnez votre adresse et la raison de votre appel en essayant de ne pas paniquer. Le centre opérationnel de Metz est également équipé d’un système de géolocalisation qui permet, grâce à un simple sms envoyé sur votre smartphone, de vous localiser si vous ne savez pas où vous êtes. Si c’est le cas pensez toujours à activer vos données mobiles et votre localisation avant d’appeler les secours.


Un site fièrement propulsé par