La maison de Léo : un vestige de l’histoire au Val de Guéblange


par Camille Bazin
lundi 13 juillet 2020 à 07:41

La maison de Léo : un vestige de l’histoire au Val de Guéblange
Photo : Camille Bazin

Cette semaine nous vous proposons une série de reportage sur le Val de Guéblange, son histoire et ses habitants. Pour ce premier numéro de notre saga, on s’intéresse à la Maison de Léo, magnifique maison de maître édifiée en 1738, unique témoin fidèle d’une architecture à pans de bois du XVIIIème siècle.

Son N°1 - La maison de Léo : un vestige de l’histoire au Val de Guéblange

A cet endroit se trouvait le lit conjugual. C'est là que les enfants naissaient et que les gens décédaient. 

 

La cuisine, endroit stratégique de la maison. C'est là que se trouve le feu et c'est aussi le "rondpoint" de la maison. 

 

Les clous servaient à suspendre les réserves de nourriture, pour les garder hors de portée des rongeurs. 

 

Les différentes couches de tâpisseries témoignent du vécu de la maison. 

 

Vue sur la partie étable. 

 

François Gueringer, historien local passionné.

Si vous n’avez pas la patience d’écouter ce podcast, voici un texte* qui résume l’histoire de cette maison : 

Au Val de Guéblange, à Audviller, se dresse discrètement une magnifique maison de maître édifiée là en 1738, écologique à tous points de vue, face à l’Albe et non loin de la forêt. Unique témoin fidèle d’une architecture à pans de bois du XVIIIe siècle. Conçue avec dix pièces d’habitation et la cuisine, elle conserve l’intégralité de son plan d’origine. 

Habitée jusqu’en 1989 mais non « retouchée » depuis un siècle, elle permet la lecture de la marche du temps selon trois grandes phases de l’Histoire : 

la maison de maître, construite en 1738 sous Louis XV est sans aucun doute la résidence du propriétaire de la teinturerie située en contrebas sur les rives de l’Albe ;
son extension vers le monde agricole en 1826 et jusque dans les années 1950 ;
son rafraîchissement vers 1880 à l’époque de l’arrivée du chemin de fer et du monde industriel.
La vie, le travail, la profession, l’investissement de dix générations qui se sont succédées sous son toit y ont laissé des traces palpables. La lecture de ces traces bien visibles l’érige au rang d’un magnifique outil pédagogique où le visiteur effleure la peau des acteurs de près de trois siècles d’histoire. Ainsi, cette maison a vu vivre et grandir Leo Closset, agent secret pour le compte des Forces Françaises Libres, combattant pour la liberté, héros militaire du Val de Guéblange tombé en Indochine en 1948. Il n’avait pas 32 ans.

* texte extrait du site de la Fondation du Patrimoine

Tombe de Léo Closset, au cimetière du Val de Guéblange. 

 

 


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