Nicole Trisse, députée LREM de Sarreguemines : ''Je regrette que nous n'ayons pas pu préserver nos travailleurs transfrontaliers''


par Margot Benabbas
lundi 1 mars 2021 à 11:07

Nicole Trisse, députée LREM de Sarreguemines : ''Je regrette que nous n'ayons pas pu préserver nos travailleurs transfrontaliers''

Nicole Trisse – députée La République en Marche pour la circonscription de Sarreguemines

A partir de demain, pour aller en Allemagne il va falloir un test PCR de moins de 48h. Que pensez-vous de cette mesure ?

Je regrette que nous n'ayons pas pu préserver nos travailleurs transfrontaliers avec ces tests-là. Berlin a classé la Moselle en niveau 3 donc territoire à variants, ce qui est le niveau le plus élevé. Logiquement ça aurait dû être une fermeture des frontières, ce qui n'a pas été le cas, puisque les discussions que nous avons depuis un moment maintenant ont évité cette fermeture. Et donc, tout le monde peut passer, aller en Allemagne à condition d'avoir un test PCR ou antigénique de moins de 48h. Cela étant c'est vrai que ça reste problématique pour les travailleurs frontaliers mais je pense honnêtement que nos voisins de Sarre ou de Rhénanie-Palatinat sont tout aussi ennuyés que nous par cette décision unilatérale qui vient de Berlin.

Est-ce que vous êtes mobilisés avec les autres députés du territoire pour changer les choses ?

En tout cas moi je plaide, et je ne suis pas la seule, pour qu'on avance là-dessus. Je crois qu'ils vont très vite comprendre, au niveau du gouvernement allemand que ç ava pas être facile à appliquer même pour leurs employeurs. Parce qu'en fait, ces fameux tests qu'ils demandent sont des tests qui doivent être fournis par les employeurs aux travailleurs frontaliers. Donc ça entrave le quotidien de nos frontaliers mais ça va forcément compliquer le quotidien des employeurs et je pense qu'ils vont s'en rendre compte assez vite. En tout cas je l'espère. Et j'espère qu'on pourra ensuite assouplir cette mesure. 

23 millions d'euros dans le Grand Est pour des projets en faveur de l'inclusion 

On va évoquer également le plan France Relance. La région Grand-Est va bénéficier de 23 millions d'euros pour soutenir des projets dans le domaine de l'inclusion.

Concrètement cette aide est destinée à qui ? Et avec quels objectifs ?

C'est une aide qui est réservée aux structures du domaine de l'insertion. Cette aide-là permet d'accompagner dans l'emploi des personnes qui sont soit atteintes d'un handicap, qui sont déscolarisées ou très éloignées de l'emploi. Et c'est normal que dans ce contexte sanitaire qui est compliqué pour tous, et d'autant plus compliqué pour ces personnes peu qualifiées, de pouvoir les aider également.   

Au niveau national, ce sont près de 160 millions d'euros qui viendront financer des milliers de projets solidaires. L'objectif est de créer 40 000 emplois d'ici 2022. Dans le Grand-Est et Moselle ça représente combien d’euros et d’emplois ?

Au niveau du Grand Est, 412 projets ont été retenus pour 24 millions d'euros et ça concernera 4300 emplois ce qui est énorme et au niveau de la Moselle nous avons 46 projets dont 2 à Sarreguemines. 

46 projets ont été retenus en Moselle, est-ce que vous pouvez nous donner des exemples concrets en Moselle-Est et dans votre circonscription ?

Les deux projets retenus concernent l'association Cap Emploi qui qui exerce dans le domaine de l'aide à la personne. Le deuxième projet concerne l'entreprise adaptée AT Pro Conti qui s'occupe notamment des espaces verts et de la sous-traitance industrielle. Dans les deux cas il s'agit d'accompagner les personnes pour maintenir leurs emplois mais aussi de développer d'autres emplois. 


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