L'avenir est toujours incertain pour les 87 salariés d'Emile Huchet à Saint-Avold


par Margot Benabbas
lundi 12 avril 2021 à 09:19

L'avenir est toujours incertain pour les 87 salariés d'Emile Huchet à Saint-Avold

Les centrales à charbon en France c’est fini. Cela concerne donc celle d’Emile Huchet à Saint-Avold. Plus de 80 emplois sont concernés. Le Plan de Sauvegarde de l’emploi a été homologué le 31 mars dernier.

Son N°1 - L'avenir est toujours incertain pour les 87 salariés d'Emile Huchet à Saint-Avold

Jean-Pierre Damm – délégué syndical Force Ouvrière à la centrale Emile Huchet de Saint-Avold

Tout d’abord, que contient ce PSE de manière globale pour la filière ?

Il contient déjà l'arrêt de notre centrale Huchet ici à Saint-Avold, l'arrêt de la centrale à Gardanne en Provence et il met aussi un terme à quelques emplois que nous avions dans d'anciennes centrales qui ne sont plus en activité dans le Nord et en Bourgogne. Et les suppressions d'emploi sur le siège, donc baisse d'activité et suppression d'emploi. Plus de 200 emplois seront supprimés d'ici 1 an. 

Et pour Saint-Avold ? 

Les incidences pour Saint-Avold c'est 87 emplois directs donc l'ensemble de nos emplois qui seront supprimés. On nous dit que 5 emplois seraient créés pour permettre l'accueil des nouvelles activités sur le site, mais ça c'est pas encore tout à fait concrétisé. 

Pour la centrale Emile Huchet, la production d’électricité est prévue jusqu’en mars 2022. Et ensuite ? Des projets sont en train de voir le jour ?

Il y a des projets annoncés et des projets que l'on voit fleurir dans la presse mais concrètement les salariés et nous, représentants syndicaux, nous ne voyons pas grand-chose de concret se concrétiser. On sait très bien qu'entre le moment où se décide un projet et entre le moment de la mise en service industrielle d'un projet, il se passe un certain temps. Nous savons que cette procédure peut être validée par un certain nombre d'actes que nous pouvons constater : dépôt d'un permis d'exploiter, demande de subvention faite et accordée et le plus important pour nous : décision de l'actionnaire Gazel dans un nouveau projet. Toutes ces étapes sont encore au stade des... bonnes intentions. Nous sommes vraiment inquiets sur la réelle volonté de notre actionnaire de vouloir traduire dans les faits son objectif d'avoir de nouveaux projets. D'autant plus que dans les discussions que nous avons eues dans le PSE, GazelEnergie a dit très clairement que sans aide et subvention, il ne ferait pas grand-chose.

En tant que représentant syndical, que demandez-vous ? 

On demande tout simplement que l'Etat assume ses responsabilités. C'est l'Etat qui a décidé pour des raisons purement idéologiques, c'est pas l'arrêt des centrales aux charbons qui fera que le monde sera meilleur en France et qu'il y aura moins de CO2 qui sera produit. Donc c'est cette idéologie qui s'est traduit pour nous par la suppression de 87 emplois. L'Etat doit faciliter pour nous, le moment où nous arrêterons de produire de l'électricité et le moment où de nouvelles activités se mettent en service pour que les salariés ne se retrouvent pas au chômage.   


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