Avec les champignons on est prudent !

Dans mon jardin

Avec les champignons on est prudent !

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Épisode du mercredi 21 septembre 2022 à 12:20

Agarics et rosés

Avec les quelques pluies de ces derniers jours, les amateurs de champignons n’ont pas manqué d’observer l’apparition de champignons dans les prés et pâtures. On va s’intéresser à un de ces champignons, le rosé des prés (Agaricus campestris)

D’entrée, il est indispensable de préciser ceci : beaucoup de cueilleurs pensent bien connaître le rosé des prés, mais on va voir qu’au contraire n’est pas rosé qui veut et qu’il faut rester prudent et vigilant car dans les prés poussent aussi des champignons mortels comme l’amanite vireuse.

Décrire le rosé

Le rosé fait partie d’un groupe, le genre Agaricus. Ces champignons se caractérisent par une forme en pied et chapeau, avec des lames qui ne touchent pas le pied, roses lorsque le champignon est jeune, devenant noires lorsque le champignon vieillit. Cette couleur noire est due à la maturation des spores, qui sont noires comme chez tous les agarics. C’est déjà un premier critère important à vérifier car chez les amanites les lames sont toujours blanches. Enfin, les agarics n’ont pas de volve au pied (un sac pour schématiser), contrairement aux amanites. Par conséquent, quand on cueille un champignon, on ne le coupe pas, mais on le déterre pour voir la base du pied et observer s’il y a une volve. Ce geste simple en apparence peut vous sauver la vie et contrairement à une idée reçue, ne nuit absolument pas au champignon.

Tous les agarics ont des lames roses au début et qui deviennent noires ensuite. Et des agarics, on en compte près d’une centaine d’espèces différentes ; le rosé n’est qu’une de ces espèces parmi cette centaine. Toutes ces espèces sont très difficiles à identifier, même pour des mycologues confirmés, mais on retiendra que le rosé des prés a deux caractéristiques qu’il faut observer : un anneau très fugace qui disparaît avec l’âge et un pied qui se rétrécit en allant vers le sol.

Attention aux confusions

La prochaine fois, ne vous limitez pas à observer la couleur rose, ce n’est pas suffisant pour dire que c’est un rosé et surtout pas car il y a aussi des toxiques chez les lames roses. Précisons aussi que le rosé des prés n’est pas le champignon de Paris, qui est une espèce différente et cultivée (Agaricus bisporus)

Il faut être vigilant sur d’autres points aussi : certains agarics sont toxiques comme le jaunissant (Agaricus xanthoderma) qu’on reconnaît à sa mauvaise odeur et son jaunissement quand on le triture. De façon générale, je conseille à l’amateur de laisser sur place les agarics qui jaunissent (certains sont comestibles mais ils ont une bonne odeur d’anis ou d’amande). D’autres, non jaunissants, sont aussi toxiques.

Les agarics aiment les milieux riches, amendés. Il faudra donc faire attention où on les ramasse, et aussi penser à bien les cuire si on les ramasse dans un endroit pâturé par des animaux de bétail, à cause du risque parasitaire tel que la douve.

 

En conclusion, rappelons les critères pour identifier le rosé : bonne odeur, chair ne devenant pas jaune, anneau non persistant et pied qui se rétrécit vers la base. Et surtout, gare aux confusions avec des amanites blanches mortelles. Bien observer la couleur des lames et la base du pied, systématiquement.

Bonne cueillette et ne ramassez que ce que vous savez parfaitement identifier.

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