La chronique végétale : l'épiaire des bois

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La chronique végétale : l'épiaire des bois

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Épisode du mercredi 7 août 2019 à 10:14

L’épiaire des bois (Stachys sylvatica)

 

Histoire et anecdotes

L’épiaire des bois est aussi appelée l’ortie puante à cause de la ressemblance de ses feuilles avec l’ortie, le piquant en moins. Le nom d’ortie morte qui était en usage au Moyen-Âge indique des plantes qui ressemblent à l’ortie, mais qui ne piquent pas. Son nom scientifique provient du grec σταχυς (stachus), signifiant l’épi. Les Stachys ont en effet des fleurs disposées en épi terminal.

Cette plante était autrefois un remède populaire utilisé par voie externe, dans les fistules pour faire sortir le pus, dans les engorgements ganglionnaires, et comme cicatrisant. Le Dr Valnet (1920-1995) prescrivait l’épiaire des bois dans les retards de règles et les règles douloureuses.

 

Description botanique

C’est une plante d’ombre ou de demi-ombre qui apprécie les sols basiques à neutres, riches en éléments nutritifs. On la trouve dans les bois frais à humides, haies, talus, chemins forestiers.

Sa taille peut atteindre jusqu’à 1 mètre, ce qui en fait la plus grande des épiaires. Elle possède des tiges quadrangulaires velues, portant des feuilles opposées, longuement pétiolées, ovales, pointues, en cœur à la base, dentées, velues, d’un vert sombre, rappelant celles de l’ortie. La plante dégage au froissement une odeur désagréable caractéristique.

Elle donne de juin à août des fleurs de couleur pourpre se présentant en épi, verticillées par 6 le plus souvent, avec une corolle pourpre-foncé striée de blanc

 

Usage culinaire

Les feuilles froissées dégagent une odeur très désagréable de serpillière humide, de punaise, évoluant ensuite vers un arôme proche du cèpe. Les feuilles et jeunes pousses consommées crues en salade confèrent ainsi une note musquée que tout le monde n’apprécie pas. En revanche, l’odeur musquée disparaît sous l’action de la chaleur, remplacée par un étonnant parfum de cèpe. Les feuilles finement hachées puis plongées dans l’eau en vue d’une cuisson donnent ainsi un excellent potage, pouvant assaisonner des plats de champignons ou des omelettes.

Les fleurs peuvent servir à décorer les plats.

On peut également l’utiliser blanchie, en légume d’accompagnement avec du poisson, pour faire des ravioles, etc.

 

Précautions

Il ne faut pas confondre cette plante avec l’ortie et d’autres épiaires comme l’épiaire des marais.

La consommation de l’épiaire des bois est déconseillée aux femmes enceintes. Une fois en fleurs, la plante serait légèrement abortive.

Qu’importe la plante sauvage que l’on ramasse, il faut préalablement savoir l’identifier sans aucun doute possible. Au préalable, faites vous montrer la plante par un connaisseur et apprenez à la reconnaître.

Les informations médicales données ici ne le sont qu’à titre indicatif et ne remplacent en aucun cas un avis médical d’un professionnel, seul en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé, de poser un diagnostic et de définir une posologie . De façon générale, les effets d’une plante ne sont pas anodins. Une plante sauvage peut présenter des contre-indications selon les personnes ou avoir des interactions avec des traitements médicamenteux en cours. Par conséquent, un minimum de connaissances et un avis médical préalable sont essentiels avant tout usage d’une plante sauvage.

Un avis médical préalable est également indispensable pour les femmes enceintes, allaitantes et les enfants.

Consommer des plantes sauvages crues expose à un risque de parasitose, par exemple l’échinococcose alvéolaire. La cuisson complète uniquement élimine le danger parasitaire.

Le cueilleur responsable ne collecte que ce dont il a besoin pour sa consommation, en respectant la nature et le droit de propriété.

Enfin, l’environnement de cueillette est important. On évitera les endroits pollués.

 

Sources :

http://www.wikiphyto.org/wiki/%C3%89piaire_des_bois

https://www.youtube.com/watch?v=SdFBeFUirjI

 

 


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