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Épisode du mercredi 11 décembre 2019 à 06:51
Patrick Derveaux, secrétaire général adjoint de l’union départemental CFTC et responsable de l’antenne de Forbach.
Au mois de décembre, fêtes de Noël obligent, de nombreux salariés sont amenés à travailler le dimanche.
Que dit la loi à ce sujet ?
La loi précise que pour travailler le dimanche, il faut que les salariés soient volontaires. C’est l’employeur qui doit s’engager à respecter le choix des salariés qu’ils soient volontaires ou non. D’autre part, il faudra reprendre le cas par cas par les conventions collectives, sachant qu’il y a des conventions où il n’y a pas besoin de dérogations pour travailler le dimanche comme dans les EHPAD ou les services hospitaliers par exemple.
Il faut savoir aussi qu'il y a certains dimanches et jours fériés où il y a des circonstances locales qui rendent nécessaires l’ouverture le dimanche, comme les fêtes patronales ou traditionnelles (exemple la Saint Paul à Sarreguemines ou la braderie du vendredi Saint à Bouzonville). Il y aura toujours une compensation pour le salarié travaillant le dimanche : le doublement de son salaire et un jour de repos équivalent au temps de travail.
Quelle différence il y a entre le travail dominical imposé par les conventions collectives et celui lié à une dérogation ?
Si je prends l’exemple de la convention HCR (hôtels, cafés, restaurants), ils ont l’habitude, ils sont ouverts les dimanches. Pour les autres magasins qui sont ouverts le dimanche ce mois de décembre par arrêté préfectoral par exemple, ça peut aller jusqu’à 4 dimanches fixes avant noël. Et là c’est le Préfet qui met cette dérogation en place sur demande de l’employeur.
Quelle est la relation des Mosellans avec le travail le dimanche ?
Je vais donner un avis strictement personnel, et je pense que les personnes ont déjà assez de charges la semaine. C’est principalement la femme qui est « prise en otage » le dimanche pour aller travailler. Elle a autre chose à faire le dimanche.
Vous l’avez dit, c’est sur la base du volontariat, les syndicats se battent pour que ça reste comme ça ?
On s'est battu pour. C’est marqué dans le marbre. On a par ailleurs signé un accord le 27 mars 2017, accord territorial uniquement valide pour la Moselle.
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