L'invité du Grand Réveil : Christophe Lannelongue

Le Grand Réveil

L'invité du Grand Réveil : Christophe Lannelongue

Chargement

Épisode du jeudi 12 mars 2020 à 08:29

Christophe Lannelongue, Directeur général de l’ARS Grand Est.

En Moselle, nous avons aujourd’hui 59 personnes contrôlées positivement au Coronavirus. Est-ce que c’est un bilan inquiétant à ce jour ?

Il y a une évolution forte si on regarde sur 10 jours mais faible quand on regarde d’un jour à l’autre, ce qui veut dire que le virus ne circule pas. On regarde pour chaque cas quels ont été les contacts de la personne.

Est-ce que ces 59 cas sont des cas isolés un peu partout en Moselle ou y a-t-il des regroupements de malades ?

On a des groupes de cas, donc on essaye de trouver un événement qui aurait pu rassembler ces personnes et faire en sorte qu’à l’occasion de cet événement elles soient en contact avec un cas confirmé. On ne communique pas sur cet opération sur cette opération de recherche de « cas contact » pour ne pas affoler la population. Si je vous dis on cherche ici par rapport à cet évènement précis, ça peut créer un sentiment de panique. Je préfère vous dire qu’on fait le maximum pour que ça aille très vite et vous communiquer les résultats de ces recherches.

Le CHR de Metz peut accueillir 8 personnes en réanimation. Doit-on imaginer et se préparer à un afflux de cas graves chez nous ?

Pour une toute petite partie des patients cette maladie est très grave, donc on a besoin de capacité en réanimation, en service de soin intensif, en service de soin continu, et ce n’est pas des choses qu’on crée du jour au lendemain, parce que c’est des équipements particuliers, des personnels particuliers. On doit pouvoir avoir des capacités nouvelles ou utiliser à plein les capacités  de tous les hôpitaux. On avait repéré 16 lits à Forbach, au CHR qui a une réa entièrement dédiée au COVID-19 avec 8 lits, et qui pourrait en ouvrir une deuxième unité de 8 lits. Notre objectif c’est qu’à la fin de la semaine on soit au clair là-dessus, parce que la situation en Italie est devenue incontrôlable justement parce qu’on n’arrivait pas à prendre en charge des malades graves, d’où le nombre de décès.

Enfin, vous avez connu quelques problèmes pour effectuer un maximum de tests sur les personnes potentiellement atteintes du Coronavirus. Est-ce que la situation a changé ?

Il y a eu des problèmes la semaine dernière car il n’y avait que Nancy qui traitait à la fois la Lorraine et la Champagne Ardennes. En plus, les capacités de production étaient relativement limitées, on tournait à 48 ou 50. Les choses ont changé parce qu’on a ouvert Metz et Reims, donc ça a soulagé Nancy de beaucoup de cas, et on va développer formidablement la capacité à Strasbourg en passant à 400 et en passant à 180 à Nancy la semaine prochaine.

Merci pour toutes ces informations importantes sur l’épidémie du Coronavirus en Moselle. On rappelle Christophe Lannelongue que vous êtes le Directeur général de l’ARS Grand Est.

 


Un site fièrement propulsé par