L'invité du Grand Réveil : Ursula Le Menn, présidente de l’association « Osez le féminisme 67 ! »

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L'invité du Grand Réveil : Ursula Le Menn, présidente de l’association « Osez le féminisme 67 ! »

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Épisode du lundi 28 septembre 2020 à 12:06

Ursula Le Menn – présidente de l’association « Osez le féminisme 67 ! »

La semaine dernière, une histoire a fait la une de l’actualité : celle d’une jeune étudiante de 22 ans victime d’une agression alors qu’elle se baladait en jupe à Strasbourg.

Est-ce qu’en France en 2020, une femme doit encore avoir besoin d’avoir peur de porter une jupe ? Est-ce qu’au niveau de votre association on vous remonte souvent ce genre de problèmes ?

Le prétexte qui lui à été donné pour son agression c’est effectivement qu’elle portait une jupe, mais si elle a été agressée,  ce n’est ni parce qu’elle portait une jupe ou un décolleté, c’est parce que c’est une femme, et malheursement en 2020 ça arrive toujours. Depuis quelques mois sur Strasbourg, il y a énormément de témoignages d’agressions sexistes, de harcèlement, d’hommes qui suivent les femmes dans la rue.

La municipalité de Strasbourg estime que moins de 10% des femmes victimes de harcèlement de rue portent plainte. Qu’est-ce qu’il faudrait faire pour améliorer les choses ?

 A l’heure actuelle, on est dans un cercle vicieux où les femmes n’ont pas confiance en la police, le système judiciaire, où on a la démonstration tous les jours que les violences sexuelles ne sont pas prises au sérieux. Ce qu’il faut changer, c’est le système judicaire, mettre fin à l’impunité et de ce fait les femmes auront confiance et porteront plainte.

Votre association existe depuis 2011 dans le Bas-Rhin, est-ce qu’aujourd’hui c’est une cause qui mobilise du monde dans le département ? Vous êtes nombreuses ? Quelles sont les actions que vous menez au quotidien ? (des mvmts à venir ?)

Oui, nous l’avons remarqué l’année dernière lors de la  manifestation pour la journée internationale de lutte contre les droits des femmes, beaucoup de monde mobilisé à Strasbourg. Nous faisons partie du réseau d'associations "Osez le féminisme !", et on va participer aux campagnes nationales sur des sujets particuliers. On a fait, par exemple depuis 2014 une campagne pour la reconnaissance du mot « Féminicide » et on a vu au fur et a mesure des années que ça a pris.


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