Pourquoi les plantes sont-elles vertes ?

Dans mon jardin

Pourquoi les plantes sont-elles vertes ?

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Épisode du mercredi 25 novembre 2020 à 12:00

Le mariage du vert

 

Quand on pense aux plantes, la couleur verte n’est jamais loin. Avoir la main verte, une plante verte, se mettre au vert, cette couleur caractérise parfaitement le règne végétal, et même la nature. Dans cette chronique, on va se demander pourquoi les plantes sont vertes et comprendre pourquoi cette couleur provient d’un mariage contracté à l’aube du vivant.

Une plante est verte, car elle possède un pigment majoritaire dans ses feuilles, la chlorophylle. Ce pigment absorbe toutes les couleurs du spectre solaire, sauf...le vert. C’est pour cette raison qu’on voit une plante, verte. Mais il n’y a pas que ce pigment dans la feuille. Il y en a d’autres comme les anthocyanes, les caroténoïdes, minoritaires et complètement recouverts par la chlorophylle. C’est au début de l’automne, quand la chlorophylle est dégradée dans les feuilles, que ces autres pigments deviennent visibles. Ce sont eux qui donnent aux feuilles leurs belles couleurs automnales jaunes, rouges, etc.

La chlorophylle est un fabuleux pigment, capable de convertir l’énergie lumineuse du soleil en énergie chimique. C’est cette énergie qui va permettre à la plante de fabriquer sa nourriture. C’est ce qu’on appelle la photosynthèse. C’est tout de même une réaction chimique aussi fabuleuse que complexe. Pour se nourrir, l’homme doit chercher sa nourriture, en ce moment remplir une attestation et se rendre dans un commerce. Si vous étiez une plante, vous n’auriez juste besoin que de vous mettre au soleil et la nourriture se fabriquerait toute seule .

La chlorophylle est ainsi une fantastique structure. Dans les plantes, elle se situe à l’intérieur des cellules dans des petits compartiments appelés chloroplastes. Les ancêtres de ces compartiments sont en fait des bactéries, plus précisément des cyanobactéries, qui il y a des milliards d’années, sont rentrées dans les cellules des ancêtres des plantes et y sont restées. Ces cellules ont ainsi contracté une bactérie mais dans ce cas c’était plutôt un avantage. D’habitude, les cellules, quand elles ingurgitent une bactérie, la digère (c’est ce que réalise par exemple le globule blanc). Heureusement pour les plantes, cette digestion n’a pas eu lieu. C’est ainsi que s’est mise en place une coopération entre différents organismes, jusque dans l’intimité cellulaire.

Et chez les animaux aussi une bactérie s’est un jour invitée dans l’intimité cellulaire et y demeure toujours, ayant même transmis certains de ses gènes à son hôte.

On ne peut qu’être admiratif face au réseau d’interaction que le vivant a tissé en plusieurs milliards d’années. Que ce soit les interactions entre espèces jusqu’à l’intérieur de nos cellules, le vivant est réseau d’interactions et de coopérations. Jamais seul est le leitmotiv du vivant.

Une leçon à méditer dans nos sociétés de plus en plus individualistes

Chronique réalisée par Gilles, mycologue et ethnobotaniste


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