Histoire et Patrimoine : Le canal des Houillères de la Sarre

Histoire et Patrimoine

Histoire et Patrimoine : Le canal des Houillères de la Sarre

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Épisode du lundi 13 juin 2022 à 09:45

1.    Les origines

 

 Vers 1860, la révolution industrielle bat son plein. Deux chantiers importants vont changer la physionomie de la région : les constructions du canal et de la ligne de chemin de fer.

 

 Pourquoi ? On compte 5 pôles industriels : les faïenceries de Sarreguemines et de Mettlach (Villeroy/Boch), le site industriel de Mulhouse et le bassin houiller de Merlebach et de la Sarre.  Dès 1815, ayant perdu le département de la Sarre, la France se lance dans des recherches à l’intérieur de sa nouvelle frontière, et le fonçage du premier puits lorrain démarre à Schoeneck en 1818. En 1858, Napoléon III annonce officiellement la découverte du bassin houiller de la Moselle

 

  En 1861, sous l’impulsion d’Alexandre de Geiger et d’industriels de la région de Mulhouse, soucieux de s’approvisionner en houille, les députés de l’Assemblée nationale font voter la construction du canal des Houillères de la Sarre.

 

 Le décret du 6 avril 1861 autorisa enfin la construction du canal des Houillères de la Sarre. Le 26 mai 1862, une réunion présente et lance le projet de construction du canal de la Sarre.

 

 Les travaux commencés en 1862 furent terminés en 1866. Le canal fut ouvert à la navigation le 15 mai 1866.

 

2.    Le canal                 

 

 Le canal des houillères de la Sarre et la Sarre canalisée forment une voie d'eau de 105 km, dont 63 km de canal artificiel comprenant 27 écluses qui rachètent une dénivellation de 73 mètres.

 

 Il traverse aussi les étangs réservoirs lorrains de Gondrexange, de Mittersheim et du Stock.

 

 La navigation est autorisée à des bateaux de 38 mètres de longueur, 5 mètres de largeur avec un tirant d'eau de 1,80 mètres (chargement de 250 à 280 tonnes).

 

 Avant la motorisation des péniches, on distinguait trois modes de traction terrestre des péniches :

·       le halage à la « bricole » : le marinier et sa famille s'attachaient à la corde de traction, appelée bricole, pour tirer le bateau. Les haleurs étaient surnommés « les ramasseurs de persil »

·       la traction animale, par chevaux, ânes ou mulets : les bêtes appartenaient au marinier, qui les logeait à bord ou à des charretiers, appelés les  « longs jours », qui disposaient de relais, le long des voies d'eau.  Par comparaison, tandis qu’un homme seul pouvait déplacer une péniche avec un chargement, soit 300 tonnes à la vitesse de 700 à 800 mètres à l’heure, un attelage de deux chevaux déplaçait une péniche du même poids à 2 kilomètres à l’heure.    

·       la traction mécanique, par des tracteurs diesel (Latil).

                                        

 Juste avant la 1ère guerre mondiale, la motorisation des péniches les rendirent autonomes, plus maniables et plus rapides.

Aujourd’hui, la plupart des chemins de halage sont aménagés en pistes cyclables.

 

Chronique réalisée par Arlette, guide touristique et historienne de formation. 

 


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