Histoire et Patrimoine : La Chapelle Sainte-Croix de Forbach

Histoire et Patrimoine

Histoire et Patrimoine : La Chapelle Sainte-Croix de Forbach

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Épisode du lundi 27 juin 2022 à 09:45

 Joyau médiéval, la chapelle Sainte-Croix a été érigée au xiiie siècle sur le mont Sainte-Croix (Kreuzberg) à l’est de Forbach en Moselle. Par sa position, elle domine toute la boutonnière du Warndt et, des abords de la chapelle, le promeneur bénéficie d'une vue imprenable sur la région. La chapelle fait partie du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en provenance de Sarre et à destination de Metz

 

      Histoire de la chapelle

 

·        Évoquée dès 1338 dans une lettre de l'évêque de Metz Adhémar de Monteil sous le nom de « capella sancta crucis juxta Forbachum », elle fut sans doute construite au xiiie siècle. Elle fut fortement remaniée aux xive et xve siècles. Endommagée pendant la guerre de Trente Ans, elle est aux mains des barons von der Leyen, en 1684.

·        Elle revient ensuite aux seigneurs de Forbach et, propriété de la comtesse Marianne Camasse épouse de Christian IV de Deux-Ponts, elle est confisquée en 1793 pendant la Révolution. Durant cette période, elle subit de nombreuses dégradations et une partie des statues n'est sauvée que parce qu'elles sont cachées ou murées par la population locale. La chapelle revient ensuite à la comtesse Marianne, puis à ses héritiers avant d'être rachetée par la famille de Wendel en 1824.

·        La chapelle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 14 septembre 1937.

·        En 1946, elle devient propriété des houillères du bassin de Lorraine.

·        La ville de Forbach rachète l'édifice en piteux état en 1969 pour le prix symbolique d'un franc.

·       La chapelle est restaurée à partir de 1978 sous l'impulsion conjointe de l'association des Amis de la chapelle Sainte-Croix et de la ville de Forbach.

 

      Architecture

 

·        La chapelle Sainte-Croix est une chapelle-halle bâtie sur un roc étroit.

·        La nef carrée est en pierres de grès taillées. Ces pierres portent de nombreux trous de pinces de levage et des joints au mortier. Le chœur, en moellons, est de construction beaucoup moins régulière. Il y eut primitivement deux bâtiments distincts comme en témoigne le décalage entre les axes des deux parties : la future nef, ancienne maison d'habitation massive, et le chœur qui formait un tout fermé. La nef est plus ancienne que le chœur. Le chœur date de la seconde moitié du xiiie siècle. Il comporte des fenêtres gothiques dont l'une est partiellement murée. La nef possède deux vaisseaux avec chacun deux travées aux voutes sur croisement d’ogives. Les quatre clefs de voute s’ornent de deux rosettes et de deux têtes masculine et féminine.

·        L'origine de la chapelle est obscure. Il peut s'agir d'une ancienne maison forte datant au moins du xiiie siècle ou bien d'une dépendance du château.

·        Au pied de l'autel, quatre chercheurs ont découvert en  novembre 1978, une tombe à niche céphalique taillée dans le roc destinée à une personne de haute taille, mais frêle, de sexe féminin. Cette tombe a été restaurée.

·        À l'intérieur de la chapelle l'on peut observer un tympan sculpté du xiiie siècle représentant le Christ en croix.

 

        Calvaires

 

·       Autour de la chapelle, sont dressés plusieurs groupes sculptés appartenant à différentes époques : croix de chemin, calvaires, statues diverses. 

 

       Légende d'Alice de Forbach

 

·        Selon la légende, la belle Alice, fille de Thierry de Werd (Thierry de Woerth en Alsace), comte de Réchicourt et seigneur de Forbach, aimait se faire courtiser. Elle provoqua la mort de 2 frères qui se battirent en duel. Prise de remords après la mort des deux jeunes gens, elle se retira du monde et construisit sur le mont Sainte-Croix, un oratoire où elle termina ses jours dans le renoncement et la prière. Elle fut enterrée au pied de l'autel dans son oratoire et sa tombe fut l'objet d'une vénération populaire. Appelée parfois sainte Alice de Forbach, elle n'a jamais fait l'objet d'une canonisation officielle.

 

Chronique réalisée par Arlette historienne de formation et guide touristique. 

 

 

 

 


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