Histoire et Patrimoine : L'origine de la rue des Généraux Cremer et la rue du marquis de Chamborand

Histoire et Patrimoine

Histoire et Patrimoine : L'origine de la rue des Généraux Cremer et la rue du marquis de Chamborand

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Épisode du lundi 25 juillet 2022 à 09:45

 Autrefois, la rue des généraux Cremer portait le nom de « Kaserne Strasse »( rue du Quartier). En effet, le Marquis de Chamborant y fit édifier un manège couvert, un casernement pour les gens de guerre et un magasin à fourrage à l’emplacement de l’actuel Palais de justice.

 

Qui était le Marquis de Chamborant ? 

Un militaire de l’Ancien Régime qui installa son état major à Sarreguemines.

-        André Marie de Chamborant, né à Paris en 1732, devient mousquetaire en 1742, puis page du roi en 1745. Il accompagne Louis XV pendant la campagne de 1747. Elevé au grade de capitaine au régiment de Talleyrand en 1748, il passe différents grades dans l’armée avant de devenir grand bailli d’épée.

-        En 1780, il est nommé grand bailli d’épée du baillage royal d’Allemagne et il s’installe à Sarreguemines qui devient le siège du gouvernement militaire des pays de la Sarre. Il y construit un château qui abrite depuis 1816, le lycée Jean de Pange.

-        Après l’arrestation de Louis XVI à Varennes, il part à Deux-Ponts, puis en Bavière, où il est présumé mort en 1805.

-        Une rue porte son nom à l’arrière du tribunal, mais elle est mal orthographiée, la lettre « t » remplaçant le « d » de son patronyme.

 

 

 La  rue des Généraux Cremer servait donc à relier la vieille ville aux casernes. Ce sont les Généraux CREMER natifs de Sarreguemines qui ont donné leur nom à cette rue, en 1921. Sortis de St Cyr, ils ont eu tous les deux une brillante carrière militaire.

-        Camille, né en 1840,  prit part aux guerres du Mexique et de la guerre franco-prussienne de 1870. Il se rendit célèbre lors de la bataille de Nuits-Saint Georges en 1870 et organisa un système de défense autour de l’actuelle rue Pasteur destiné à empêcher les Prussiens de parvenir au pont de la Sarre. Il décèda à Paris en 1876.

-        Henri, né en 1849, suit les traces de son frère, et est promu capitaine en 1870. Général de division, retraité après la 1ère guerre mondiale, il revient à Sarreguemines et y décède en 1932.

Au cimetière de Sarreguemines, un mémorial, dédié aux frères Cremer, témoigne de l’importance de cette famille dans la mémoire collective. 

 

Chronique réalisée par Arlette, historienne de formation et guide touristique. 


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