Histoire et Patrimoine : Les merveilles de la rue des Généraux Cremer à Sarreguemines

Histoire et Patrimoine

Histoire et Patrimoine : Les merveilles de la rue des Généraux Cremer à Sarreguemines

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Épisode du lundi 8 août 2022 à 09:45

Dans cette rue, on peut observer des bâtiments construits à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle (durant la période allemande après la guerre franco-prussienne de 1870/1871).

1. Le restaurant Vésuvio (immeuble n°11) conçu par l’architecte FISCHER en 1905 est un mélange d’architecture allemande et d’Art Nouveau français. Cet édifice dégage une richesse du décor sur une façade paradoxalement sobre. Il se caractérise par des travées de façades irrégulières, de proportions verticales et l’emploi de nombreux éléments décoratifs qui ont dû faire appel à la créativité des maîtres et compagnons artisans.

- La façade illustrée par l’Allégorie de la Bière est typique de la période de l’art nouveau. Autrefois, cet immeuble abritait une brasserie. Le sujet de l’allégorie représente une bergère (forme classique) portant un boisseau. Elle est entourée d’orge et de houblon grimpant.

- On peut y voir également l’Allégorie du Jour et de la Nuit: double influence. L’un des visages a les yeux fermés, l’autre les yeux ouverts.

- Sur la frise supérieure figurent des plantes, des iris (art nouveau), sur la frise inférieure des animaux stylisés (art allemand).

- La frise en céramique a été réalisée à Sarreguemines, elle porte la marque « Utzschneider Saargemünd ».

- Les 2 gargouilles crachant de l’eau s’apparentent au style allemand.

 

2. On notera aussi la maison n° 13 flanquée d’un balcon habillé d’un oriel métallique. L’aménagement est caractéristique de cette époque qui consistait en la réalisation de balcons clos et vitrés en surplomb, appelés oriels pouvant être rattachés à un, voire plusieurs étages. Ce bâtiment, typiquement allemand, avec peu d’ornements utilise de la brique moins chère que la pierre, mais plus isolante, d’où la qualité fonctionnelle.

 

3. La maison Bloch au n° 9, de 1905-1906, appartenait à une famille de meuniers. On y retrouve une avancée en encorbellement (néo-baroque). On aperçoit en dessous de l’encorbellement sur le culot, un « mascaron grinçant » (en architecture un mascaron est un masque, une figure humaine, parfois effrayante). A remarquer, la belle ferronnerie, le balcon ouvragé, les fleurs stylisées et les motifs floraux qui ornent cette façade.

 

Chronique réalisée par Arlette, historienne de formation et guide touristique 

 


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