Les défis de la préservation de l'eau avec un passé industriel


par Radio Mélodie
vendredi 22 mars 2024 à 15:47

Les défis de la préservation de l'eau avec un passé industriel
Photo : l'Agence de l'eau Rhin-Meuse

Pour la journée mondiale de l'eau, on s'interesse aux enjeux et aux actions concrètes pour protéger nos ressources en eau. Entretien avec Corinne Pelouin Hadrane, adjointe au directeur des aides et de l'animation territoriale à l'Agence de l'Eau Rhin-Meuse. 

Est-ce que nos ressources en eau sont menacées ? 

C’est vrai que sur le bassin la qualité des eaux superficielles n’est pas très bonne, c’est dû au passé industriel et encore actuel avec la plateforme de Carling et au rejet de la collectivité, il y a encore à faire pour atteindre le bon état des eaux qui est demandé niveau européen et on n’y est pas du tout. 

Qu’est-ce que vous faites pour préserver l’eau ? 

On a donc un nouvel outil à l’agence de l’eau qui est ce contrat que l’on a signé en octobre, donc on a souhaité créer sur le bassin de la Rosselle une communauté d’acteurs pour créer une dynamique pour une meilleure qualité. On fait une approche 360 degrés avec les collectivités et les industriels, on co-construit un programme d’action, on co-construit pour améliorer les eaux souterraines et eaux superficielles, et l’eau potable. On va être au bon potentiel, pas au bon état car on est trop loin pour y arriver. 

Avez-vous des exemples ? 

Quelques exemples, on balaie tout le domaine de l’eau sur l’assainissement, on a de gros rejet par les temps de pluie sur l’assainissement, donc on a commencé par des études très poussées pour essayer de voir ce qu’on peut faire pour réduire ces rejets et aussi ré infiltrer l’eau où elle tombe pour ne pas les surcharger et gêner les stations d’épuration. On a des travaux aussi sur les stations d’épuration par exemple celle de Forbach va être refaite dans deux trois ans. On a des choses sur la biodiversité donc on essaye au maximum de remettre la nature en ville et de créer des trames vertes et bleues pour les milieux. On va travailler sur la carrière du Barois pour la rendre beaucoup plus naturelle et puis propice à ce que la population se réapproprie cet espace. Le syndicat d’aménagement de la Rosselle lui travaille sur le cours de la Rosselle et les influents donc pour lui redonner un aspect plus naturel diversifier les écoulements pour qu'elle puisse auto-épurer une partie de la pollution. Les industriels vont travailler sur le traitement plus poussé de leurs effluents, puisque les process industriels créés des pollutions et il y a aussi des pollutions naturelles dans la nappe que les industriels pompent pour faire une barrière hydraulique pour éviter que ces pollutions historiques se propagent dans les réseaux et dans la station d’épuration. On peut citer aussi sur l’eau potable, on a des travaux sur l’amélioration du rendement des réseaux pour essayer de diminuer les fuites et de proposer des tubes de récupération d’eau de pluie pour essayer d’aller dans une trajectoire de sobriété dans cette période de changements climatiques. 

On parle souvent de la baisse des nappes phréatiques. Quelle est la situation sur notre territoire ? 

Alors sur le Bassin Rhin-Meuse, avec la pluie cet hiver, les niveaux sont très satisfaisants sauf, il reste un petit îlot où il y a encore des soucis, mais on est dans le sud du Haut-Rhin et pas en Moselle. Donc, en Moselle, les nappes se sont remplies alors il faut dire que sur le bassin Houiller on est sur un secteur un peu particulier puisqu’il y a eu l’arrêt des mines de charbon et qu’on va plutôt avoir besoin de pomper de l’eau et remettre de l’eau dans les cours d’eau, par exemple à Creutzwald on a déjà des pompages pour éviter que ça vienne sur les zones d’habitations donc c’est un cas un peu particulier, car par moments, on aura un surplus sur le bassin houiller. 


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