Sarreguemines : les travailleurs frontaliers dans la rue
Les travailleurs frontaliers seront dans la rue ce samedi à Sarreguemines.
Le rassemblement est prévu devant le Palais de Justice à 14h, le cortège empruntera ensuite les rues suivantes : avenue de la Gare, boulevard des Faïenceries, Chaussée de Louvain, rue Uztschneider, rue Nationale, rue des Généraux Crémer, rue de la Chapelle, rue Pasteur, rue Foch, rue de Geiger, Rond-point Robert Schumann, puis incursion en Allemagne jusqu’au premier rond-point de Hanweiler. Les manifestants se rendront ensuite à la Sous-Préfecture où une délégation du comité de Défense remettra une résolution au Sous-Préfet.
Au programme : de nombreuses revendications.
1.Réforme du paiement des allocations chômage
Le point noir c’est le nouveau système d’indemnisation de chômage qui devrait entrer en vigueur au 1er janvier 2019 (applicable en 2021).
Arsène Schmitt, Président du comité de défense des travailleurs frontaliers de la Moselle.
Son N°1 - Sarreguemines : les travailleurs frontaliers dans la rue
Parce qu’il faut savoir que tous les travailleurs frontaliers ne sont pas rattachés au même Agentur Für Arbeit. La raison : ils sont trop nombreux. Il faut donc les répartir. Mais ce n’est pas la seule chose qui poserait problème selon Arsène Schmitt avec ce nouveau système. D'autres problématiques viennent s’ajouter : la formation ou encore les litiges avec le Pôle Emploi allemand.
Son N°2 - Sarreguemines : les travailleurs frontaliers dans la rue
Le comité de défense des travailleurs frontaliers demande donc le statu quo. C’est-à-dire que la France reste compétente.
2.L'application de la CSG sur la retraite allemande
Deuxième désaccord : l’application de la CSG sur la retraite allemande. La CSG est un impôt qui va à la sécurité sociale française. Or les travailleurs frontaliers cotisent à la sécurité sociale allemande. L’application de cette mesure serait totalement injuste pour le Président du comité.
3.Pour la reconnaissance des taux d'invalidité entre la France et l'Allemagne
Troisième désaccord : la non-reconnaissance des taux d’invalidité entre la France et l’Allemagne. Un problème qui traîne depuis des années. Les travailleurs reconnus malades par la France ne sont pas reconnus par l’Allemagne car les critères de validité ne sont pas les mêmes.
Son N°4 - Sarreguemines : les travailleurs frontaliers dans la rue
Les travailleurs frontaliers demandent donc à ce qu’il y ait un accord bilatéral entre la France et l’Allemagne, qui stipulerait que dès que l’un des deux pays reconnait l’invalidité, l’autre pays doit suivre.
4.La spoliation fiscale des travailleurs frontaliers intérimaires
Quatrième point de désaccord : la spoliation fiscale des travailleurs frontaliers intérimaires. Selon le comité de défense des travailleurs frontaliers de la Moselle, le fisc allemand ne respecterait pas la convention fiscale franco-allemande.
Il faut savoir que pour bénéficier du statut fiscal frontalier, il faut résider en zone frontalière et travailler en zone frontalière. Si on sort de la zone frontalière plus de 45 jours dans l'année, on ne bénéficie plus de ce statut fiscal. Le fisc allemand présume que l’intérimaire sortira plus de 45 jours de cette zone, et lui prélève donc l’impôt.
Pout toutes ces raisons, le comité de défense des travailleurs frontaliers de la Moselle appelle le plus grand nombre à venir manifester dans les rues de Sarreguemines ce samedi 06 octobre. Rendez-vous dès 14h devant le tribunal de Sarreguemines.