Portraits : Ils ont choisi le métier d'aide-soignant
Conditions de travail difficiles, manque de personnel et de reconnaissance, le métier d’aide-soignant souffre d’une image plutôt négative.
Pourtant, certains n’hésitent pas à se lancer et à passer leur diplôme. À l’IFAS, l’institut de formation pour aide-soignant, de Saint-Avold tous ne rêvent que d’une chose : décrocher leur diplôme pour exercer ce métier dont ils ont toujours rêvé. Nous avons rencontré Elodie, Luc et Catherine, trois étudiants aux profils bien différents.
Élodie, 23 ans, Saint-Avold « pour moi, c’était ma vocation »
Après cinq ans de pause dans ses études pour élever ses enfants, Élodie est entrée à l’IFAS en filière apprentissage. Ça signifie que la formation dure 13 mois dont 7 mois en entreprise, 3 mois en stage et 3 mois d’école. Actuellement son employeur c’est la clinique Saint-Nabor de Saint-Avold « ça a été pour moi une révélation du milieu hospitalier ».
Si Elodie a pu intégrer cette formation en apprentissage c’est parce qu’elle avait déjà un bac pro ASSP (Accompagnement, soins et services à la personne).
Reprendre l’école avec des enfants en bas âge ce n’est pas toujours évident « C’est de l’organisation mais avec la motivation tout est faisable ».
Pourquoi avoir choisi cette filière ? « Pour moi le métier d’aide-soignant c’est là où je suis le pus proche du patient, je peux prendre le temps, il y a une véritable connexion ».
En ce qui concerne l’avenir du métier, malgré les grèves qui se sont déroulés ces derniers temps notamment dans les ehpad, Elodie a confiance en l’avenir. Plus tard elle aimerait se spécialiser dans la pédiatrie.
Luc, 18 ans, Folschviller, « J’ai besoin d’aider les gens sinon je me sens inutile »
À seulement 18 ans, Luc fait parti des rares hommes à se lancer dans une carrière d’aide-soignant « Depuis tout petit je veux aider les gens ».
Presque comme un devoir, Luc s’est donné la mission d’aider les gens. Patient, compréhensif et altruiste, évoluer dans un métier plutôt féminin ne l’a jamais dérangé, « le regard des autres on s’y habitude ». Pour ses professeurs c’est même un avantage car le métier d’aide-soignant demande souvent de la force quand il faut manipuler les patients au moment des soins.
Pour le moment Luc ne sait pas vraiment dans quel secteur il aimerait se diriger, son objectif : obtenir son diplôme.
Catherine, 46 ans, Freyming-Merlebach, « Quand on voit la vie qui nous entoure je pense que se préoccuper de son prochain c’est important »
Originaire de Savoie, Catherine est arrivée en Moselle il y a 3 ans. Un bac SMS (Sciences et techniques Médico-Sociales) en poche et déjà une bonne expérience du terrain elle a décidé de reprendre une formation afin de décrocher un diplôme, « j’ai travaillé 23 ans dans la même collectivité territoriale. J’ai travaillé auprès de personnes âgées, dans la comptabilité, auprès de sans domiciles fixe, j’ai également été assistance maternelle ».
Si reprendre des études à 46 ans ce n’est pas évident, Catherine s’accroche.
Une fois son diplôme en poche elle aimerait travailler en soins palliatifs.