Des élus mosellans interpellent le ministre de la santé sur la ''situation critique'' des hôpitaux du département
Plusieurs élus mosellans ont adressé une lettre au Ministre de la Santé, Olivier Véran, pour l'alerter sur la "situation très critique" des hôpitaux du département face à la crise du coronavirus. Elle est notamment signée par le sénateur Jean-Marc Todeschini, le Président du Conseil Départemental de Moselle Patrick Weiten, Fabien Di Filippo député de la circonscription de Sarrebourg, et Céleste Lett maire de Sarreguemines.
"Il ne s'agit pas de politique mais d'urgences vitales pour des Mosellanes et Mosellans"
Après le Haut Rhin, la Moselle est le département le plus touché par la pandémie. Et selon les élus : "Le nombre de places disponibles en réanimation reste insuffisant en Moselle pour faire face à la crise". Pour améliorer la situation du département, sénateurs députés et maires demandent que des transports de patients soient réalisés vers des zones de France moins touchées, comme c'est déjà le cas vers les pays frontaliers : "Jusqu'à présent, ces transports ont été possibles surtout grâce à la solidarité d'autre pays d'Europe : Allemagne, Autriche, Suisse et Luxembourg. Mais peu encore dans l'hexagone".
Pénurie de médicaments
En plus du besoin de transferts de patients, les signataires alertent le Ministre sur "la pénurie dramatique de médicaments indispensables aux traitements des malades du COVID-19" qui touche actuellement le département. "Pour certains d'entre eux permettant la ventilation par respirateur, comme des anesthésiques et des curares, les réserves sont comprises entre vingt-quatre heures et cinq jours." La situation est urgente : "En plus de la saturation complète aujourd'hui des lits de réanimation dans nos hôpitaux, ils se trouveront dans quelques heures en rupture des spécialités suivantes : Midazolam 50 mg, curares (cisatracurium, atracurium, rocuronium), propofol, morphine, valium et rivotril."
Pour conclure, les élus ajoutent qu'il "ne s'agit pas de politique mais d'urgences vitales pour des Mosellanes et des Mosellans".
La lettre est pour l'heure sans réponse.