La gare de Metz (ep. 2) : qui est donc ce chevalier ?
Pour la 3ème année consécutive la gare de Metz a été élue plus belle gare de France suite à un concours organisé par la SNCF sur les réseaux sociaux.
Notre gare elle est belle certes, mais elle en dit surtout beaucoup sur l’histoire de la région. Toute cette semaine, Emmanuel Gayard, guide touristique, nous en dit un peu plus sur cet édifice. Aujourd'hui, on s'intéresse au "Roland".
Son N°1 - La gare de Metz (ep. 2) : qui est donc ce chevalier ?
La gare de Metz est la plus longue de France : 300m de bout en bout. Parmi les éléments qui la composent, la Tour de l’horloge, qui fait 40m de haut et sur laquelle on peut voir un chevalier.
On appelle ça un Roland. C’est-à-dire que dans les villes du nord de l’Allemagne, à la fin du Moyen-âge, souvent le seigneur, pour accorder sa protection à une ville, il lui offrait une statue. C’était souvent un saint Georges qui terrassait le dragon.
C’était d’ailleurs le projet initial.
Mais ça passait mal parce que saint Georges terrassant le dragon c’était un peu les Allemands terrassants les Messins. Deuxième projet, on va enlever le dragon, mais ce n'était toujours pas trop ça. Et donc finalement, le troisième projet, on va mettre le comte Von Haeseler qui était le gouverneur militaire de Metz peu de temps avant la construction de la gare.
De 1908 à 1918, c’est donc le comte Von Haeseler qui est représenté.
Ensuite en 1918, il ne va plus trop plaire aux Français. Donc au début ils ne vont pas le détruire ils vont lui mettre un écriteau « Mais que fait-il encore ici celui-là ? ». En 1919, on va lui changer sa tête et on va lui mettre une tête de Gaulois. On va aussi lui changer son bouclier et on va lui mettre un blason Lorrain.
En 1940, les Allemands reviennent et n’adhèrent pas vraiment avec la tête de Gaulois. Le Roland est recouvert dans un premier temps, puis, les Allemands remettent la tête du maréchal Von Haeseler.
En 1944, l’histoire se répète, les Français changent une nouvelle fois l’apparence de ce Roland pour lui donner celle qu’on lui connaît aujourd’hui. Une histoire qui a de quoi vous faire perdre la tête ...
Le Roland au fil des années (d'après le livre livre La gare de Metz d'André Schontz) :