Hommage aux 84 morts de la catastrophe du Puits Vuillemin
Ce lundi 15 mars, élus et anciens mineurs se sont réunis en petit comité sur le site du Parc Explor Wendel à Petite-Rosselle afin de rendre hommage aux mineurs morts dans la catastrophe du Puits Vuillemin.
Son N°1 - Hommage aux 84 morts de la catastrophe du Puits Vuillemin
Il y a 114 ans, le 15 mars 1907, vers 22h un coup de grisou a endeuillé de nombreuses familles du Bassin-Houiller. 84 mineurs ont péri dans la catastrophe du Puits Vuillemin, la plus meurtrière sur le territoire. Patrick Neu, président de la fédération des mineurs et sidérurgistes de France-Sarre-Luxembourg, est venu, comme chaque année ou presque, déposer une gerbe en hommage aux victimes.
Ça fait maintenant 14 ans qu’on fait une cérémonie ici devant la stèle. La seule année où il n’y en a pas eu, c’était l’année dernière car le même jour on a été confiné. On a tenu à faire quelque chose cette année. On a aussi déposé une gerbe à Vouters le 30 septembre et à Simon le 25 février en comité restreint.
Pour Robert Ahr, nouveau président du syndicat mixte du musée de la Mine, ces commémorations sont essentielles notamment pour les jeunes générations.
C’est vrai que beaucoup de gens ne se souviennent absolument pas de cette catastrophe qui a eu lieu il y a 114 ans. C’est très bien d’en parler tous les ans. Je me rends compte depuis que je suis au musée de la Mine, que les jeunes générations aujourd’hui, ce sont leurs grands-pères qui ont travaillé ici et les petits jeunes ne connaissent absolument pas l’histoire de la mine.
Eugène était mineur au Puits Simon de 1982 à 2001, il a lui-même connu la perte de 12 collègues. C’était en février 1985, un coup de grisou au Puits Simon.
J’étais à la maison et j’ai entendu un bruit et après, j’ai vu les hélicoptères donc là, je me suis dit qu’il y avait une catastrophe. J’ai été au Puit 5, j’ai vu des sauveteurs que je connaissais. L’après-midi, ils ont sorti les corps et ils ont dit les noms. J’ai perdu 12 copains, c’était dur.
Que ce soit à Petite-Rosselle, Saint-Avold, Merlebach ou encore Forbach, plusieurs centaines de mineurs ont péri dans les mines du Bassin-Houiller Lorrain lors d’accidents au cours du XXe siècle.