Vaccin Moderna : Une expérimentation démarre aujourd'hui en Moselle
Les médecins généralistes et les pharmaciens du département de la Moselle peuvent vacciner les personnes de plus de 60 ans, dès aujourd’hui, avec le vaccin MODERNA. Il s’agit d’une phase expérimentale.
Son N°1 - Vaccin Moderna : Une expérimentation démarre aujourd'hui en Moselle
Lamia HIMER, Déléguée Territoriale Moselle pour l’Agence Régionale de Santé du Grand-Est
Pourquoi cette phase expérimentale ? Pourquoi chez nous ? Qu'attend-t-on comme résultat ?
Les vaccins ARN Messager comme vous le savez nécessitent une logistique particulière avec une conservation en congélation, une phase de décongélation et tout un conditionnement pour le transport. Il s'agit en fait de tester tout le processus depuis le point de départ de l'entreprise Moderna jusqu'à l'arrivée dans le cabinet des professionnels de ville. Donc de tester une autre modalité pour contribuer au renforcement de la vaccination avec le concours de la ville.
Pourquoi la Moselle ? La Moselle était déjà dans une phase de renforcement de l'accès au vaccin ARN messager donc le territoire était tout indiqué pour tester l'expérimentation.
6000 doses vont être distribuées en Moselle. Qui va pouvoir les administrer ?
6000 doses ça représente en fait en réalité 600 flacons. Donc c'est une proportion en fait de médecins et de pharmaciens qui vont pouvoir tester l'opération. Il n'y a pas eu de priorisation particulière mais plutôt de travailler avec ceux qui se sont manifestés tout de suite pour être volontaire dans la démarche.
Comment en bénéficier ?
La cible est identique à ce qui se pratique dans les centres de vaccination donc c'est ceux qui ont accès au vaccin ARN Messager donc plus particulièrement les plus de 60 ans sans aucune comorbidité. Et puis les médecins en général ont regardé dans leurs patients, qui potentiellement pouvait se faire vacciner et les ont contactés pour prendre rendez-vous.
Quel bilan peut-on tirer aujourd'hui de la vaccination en Moselle ?
Le bilan est plutôt positif avec près de 22% de la population qui a réalisé une première injec-tion. A peu près la moitié qui ont déjà un schéma vaccinal complet. Un réseau d'acteur qui est très mobilisé et très pluriel : les collectivités territoriales avec les communes notamment mais le conseil départemental aussi, les hospitaliers, les libéraux. Dans une dynamique maintenant et un process plutôt bien rodé qui permet d'injecter jusqu'à présent plus de 26 000 injections par semaine + les injections réalisées dans les cabinets de ville. Et donc avec une accélération qui pourrait avoir lieu dès aujourd'hui avec l'expérimentation et la semaine prochaine dans les centres de vaccination.
Le vaccin Astra Zeneca fait débat. Est-il repoussé par les habitants du territoire ?
Il y a eu des besoins de clarification de la stratégie gouvernementale mais comme partout en France avec la suspension du vaccin AstraZeneca. Ce qu'on constate de manière globale c'est que les commandes par des professionnels de la ville ont repris avec le vaccin AstraZeneca et au niveau national on a des commandes qui sont plutôt massives. Donc plutôt un signe de con-fiance des professionnels dans ce produit. Et concernant la Moselle on a réalisé une opération la semaine dernière en AstraZeneca, pour les personnels prioritaires. La population s'est plutôt mobilisée massivement On en tire la conclusion d'un intérêt plutôt massif pour la vaccination y compris avec ce vaccin.