Grève dans les services de réanimation : ''on demande du personnel, des bras avant tout''
Ce mardi 11 mai, un mouvement national de grève est lancé au sein des services de réanimation. En Moselle-Est aussi le syndicat Force Ouvrière appelle à la grève.
Son N°1 - Grève dans les services de réanimation : ''on demande du personnel, des bras avant tout''
Monique François – Déléguée fédérale FO Santé Lorraine
Pourquoi cette grève ?
Au regard de ce qu’il se passe depuis un an, donc la pandémie qui nous attaque de plein fouet, tout le monde s’est rendu compte que les services de réanimation sont occupés à plein taux, c’est à dire à 100%. On a même dû ouvrir davantage de lits l’an passé souvenez-vous. La technicité des personnels met en exergue que la rémunération n’est pas à la hauteur des attentes.
Qu’est-ce que vous demandez ?
Il y a plusieurs choses. D’une part, bien sûr, la revalorisation salariale. Force Ouvrière n’a pas hésité, même avant le Ségur, à mettre en avant que, vu la technicité dans les services de réa il fallait un régime indemnitaire mieux rémunéré pour les personnels de réa. Il faut augmenter les ratios de personnel. Les dernières années ont été très compliquées pour l’hôpital en général et plus particulièrement, on remarque avec la pandémie, qu’il faut bien plus de personnels que ce qui est prévu même si c’est un service normé dans les services de réa. Donc plus de personnels et l’ouverture de lits de façon péreine pas d’ouvertures de lits au pied levé comme le souhaite M. Véran mais une ouverture de lits péreine avec le personnel adéquat et des quotas plus importants en terme de ratio malades.
Dans quel état d’esprit se trouve le personnel en ce moment ? Sont-ils fatigués de tout ce travail accumulé ?
Ils n’ont pas eu de relâche, ils n’ont pas eu de répis, ils sont épuisés. On doit faire appel à d’autres personnels de l’établissement pour renforcer le service de réa. Il faut savoir qu’on ne s’improvise pas infirmière de réa ni aide-soignant de réa. Ça demande une formation longue et au jour d’aujourd’hui nos personnels sont vraiment épuisés et au bout du rouleau. Ce qui fait qu’aujourd’hui il n’y a pas de rassemblement devant l’hôpital parce qu’on a trop peu de personnels qui pourraient se libérer, tout le monde est occupé dans les services donc il y a une grève dans le service. Le personnel se dit en grève mais bien sûr effectue ses tâches quotidiennes. Impossible de faire un vrai piquet de grève devant l’hôpital.
On parle de la venue du Ministre de la santé Olivier Véran au centre hospitalier de Sarreguemines. Est-ce que ça se confirme ? Qu’auriez-vous à dire au Ministre de la santé ?
Visiblement oui ça se confirme, c’est prévu fin de l’été début de l’automne. Bien entendu, des messages, il y en a de multiples au regard de ce qu’on dénonce depuis des années. C’est des bras, du personnel en plus avant tout. Les grilles de rémunération c’est en cours d’élaboration donc on y croit, on espère que les revalorisations seront à la hauteur de nos attentes mais par ailleurs ce qu’on attend c’est du personnel.