Pass sanitaire : Le député Christophe Arend souhaite qu'il soit valable aussi dans les pays frontaliers
La phase 2 du déconfinement débute aujourd’hui avec une multitude de réouverture et des restrictions allégées dans différents domaines.
Son N°1 - Pass sanitaire : Le député Christophe Arend souhaite qu'il soit valable aussi dans les pays frontaliers
Christophe Arend, député de la circonscription de Forbach
L’une des réouvertures attendues, c’est celle des bars et restaurants. C’est le moment opportun pour les rouvrir ? Quelles règles sont imposées ?
Oui je pense que c'est le bon moment puisque quand on regarde l'évolution des chiffres, notamment l'incidence on est plutôt bien, à 90 je crois sur le département. Et donc les règles c'est en terrasse avec une jauge à 50% pour commencer.
Les fêtes, les animations, les soirées, les événements du week-end manquent aux Mosellans. Quel message pouvez-vous leur faire passer ? Quand pourra-t-on profiter d’une fête communale, d’une animation d’une association par exemple ?
Pour le moment on ouvre progressivement les premiers lieux de convivialité que sont les bars, les terrasses, dans certaines limites également les cinémas, les salles de spectacle. Mais il faut encore attendre un peu que les choses s'arrangent et voir comment ça se passe sur ces premières levées de restriction pour aller au-delà, pour faire les grandes fêtes, les grandes réunions. Avançons progressivement mais de manière sûre.
Pour les grands rassemblements, on parle d’un pass sanitaire dès le 9 juin. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce pass sanitaire aujourd’hui ?
Le pass sanitaire a été étudié dans la nuit du 11 au 12 mai à l'Assemblée Nationale, il vient d'être étudié au Sénat et ça va revenir à l'Assemblée Nationale. Ce pass sanitaire va concentrer l'ensemble des données (tests PCR, vaccination, immunité après avoir été malade). Moi ce que je trouve important, surtout dans notre secteur qu'est la Moselle-Est, c'est que ce pass sanitaire dans son application soit harmonisé au niveau des différents acteurs et qu'il y ait une concertation européenne forte de sorte que ce pass sanitaire soit régi par les mêmes règles en Allemagne, au Luxembourg, en Suisse et en France.
Vous voulez que ce pass sanitaire puisse par exemple être utilisé par les Français pour aller dans des commerces en Allemagne ?
C'est capital. D'ailleurs j'aurais l'occasion cet après-midi de présider une audition des deux ministres du numérique français et allemand. Et ce sera l'une des questions que je leur adresserai. Voir dans quelle mesure ils peuvent faire en sorte que l'on n'arrive pas dans le même cafouillage que sur l'application de traçage du COVID parce que je pense qu'il est temps aujourd'hui que Paris et Berlin comprennent que dans notre bassin de vie la circulation se fait au-delà de nos frontières d'hier et qu'il faut absolument que les règles d'application et les stratégies soient harmonisées. Le pass sanitaire en est un exemple.
Enfin, un mot des frontières. Les auditeurs nous appellent souvent pour deux questions. Quelles sont les règles actuelles pour aller en Sarre et en Rhénanie-Palatinat ? Peut-on aller dans les commerces sans problème ?
Avec la Moselle-Est et la Sarre nous avons mis en place une règle harmonisée qui est liée à 24h. Donc quand on y va pour moins de 24h, on peut y aller très librement. Avec la Rhénanie-Palatinat s'applique toujours la règle fédérale de niveau 2 français, c'est à dire qu'il faut avoir un test de moins de 48h pour s'y rendre. Après ce dont il faut faire attention c'est la règle et la loi du freinage d'urgence qui s'applique en Allemagne canton par canton quand l'incidence est au-delà de 100. Au-delà de 100 tous les magasins en Allemagne ne sont pas ouverts. Au-delà de 100 il faut un test, au-delà de 150 est mis en place du clic and collect.