Eliane Romani – candidate aux élections régionales pour la liste « Il est temps ! »
Ce matin, dans le Grand Réveil, Eliane Romani, candidate aux élections régionales pour la liste « Il est temps ! » qui rassemble écologistes, socialistes et communistes était notre invitée.
Son N°1 - Eliane Romani – candidate aux élections régionales pour la liste « Il est temps ! »
Les 20 et 27 juin ont lieu les élections régionales. Eliane Romani, vous êtes tête de liste du Pôle Ecologiste dans le Grand-Est pour ces élections. Vous êtes née à Villerupt, vous êtes orthophoniste libérale. Vous êtes entrés en politique en 2001.
1) Pourquoi vous présentez-vous à la présidence de la région ?
Tout d'abord, je suis la tête de liste "Il est temps !" qui est à la fois le pôle écologiste et la gauche, puisque nous avons réussi à faire un grand rassemblement des écologistes et de la gauche. Je me présente parce que je sais que nous sommes de plus en plus nombreux à avoir compris, que le danger le plus important aujourd'hui, c'est le changement climatique et l'injustice sociale et nous, nous voulons engager la région dans la transition écologique qui est en plus créatrice de beaucoup d'emplois locaux non-délocalisables. C'est pour ça que nous nous sommes présentés devant les électeurs et les électrices.
2) L’écologie c’est un thème « dans l’air du temps », et ça joue sur les élections on l’a vu avec les municipales, vous espérez le même résultat pour les régionales ?
En effet, je m'en rends compte en faisant cette campagne, les gens me le disent et je le vois, que les gens changent de plus en plus de choses dans leur vie quotidienne, dans leurs associations, dans les entreprises. Il y a un endroit où ça ne change pas, c'est dans les politiques publiques de la région qui aujourd'hui est un frein à la transition écologique, donc effectivement nous, nous voulons engager cette transition écologique, dans la justice sociale et pour nous cela n'est pas une petite page de notre programme qu'on ajoute à la veille des élections, c'est quelque chose qui traverse tout notre programme et c'est le sens de notre engagement, du mien en tout cas depuis très longtemps.
3) Concrètement à quel niveau peut agir la région pour l’écologie ?
Plein, plein. C'est un niveau extraordinaire, parce que les compétences de la région sont nombreuses. La région a des compétences en matière de transport, nous voulons ouvrir ou renforcer des lignes de proximité sur la Grande Région. Et donc investir plus d'1 milliard d'euros dans ce sens, pour que les gens puissent avoir accès à un transport, qui soit écologique, qui soit moins chère que la voiture solo. La compétence de la région c'est aussi l'aménagement du territoire, autrement dit nous voulons protéger le vivant et la nature, faire en sorte qu'on puisse installer autour des agglomérations, des ceintures maraîchères pour nourrir la population. Protéger les forêts, protéger les terres agricoles, faire en sorte qu'on arrête l'artificialisation des sols, ça c'est très important aussi. Et puis on a vu une jeunesse qui était assez désespérée, on l'a vu le temps du COVID, mais on l'a vu aussi dans les marches pour le climat. Cette jeunesse nous dit que l'inaction climatique et bien ça sacrifie toute une génération, nous voulons accompagner la jeunesse pour qu'elle puisse prendre sa place dans la société et devenir autonome, nous créerons 100 000 projets d'avenir qui sont soutenus par un revenu de transition écologique.
4) Vous étiez en Moselle-Est vendredi à Lachambre puis à Cocheren pour montrer votre opposition à l’exploitation du gaz de couche ou encore écouter les sinistrés des dégâts miniers donc justement pour la Moselle-Est avez-vous des projets ?
Alors oui, en Moselle-Est nous nous opposons à l'extraction du gaz de couche qui est une catastrophe du point de vue écologique et bien sûre qu'il faut abandonner ce genre de projet, et entrer enfin dans le 21 -ème siècle, faire en sorte que les questions d'énergie soient d'abord des questions de la maîtrise de l'énergie et puis de développement des énergies renouvelables. Nous avons le projet ambitieux de les développer dans le Grand-Est de façon à ce que à l'horizon de 2030 notre région devienne autonome du point de vue de l'énergie.
Je veux dire aux gens que nous sommes nombreux à penser que ce qui sauvera l'économie, c’est l’écologie. Et que là est un gisement d'emploi extraordinaire, on imagine 100 000 emplois. Moi je conduis une liste, de l'écologie et de la gauche, nous voulons aller dans ce sens-là. Aujourd'hui nous avons sur la table 3 projets, un projet du passé qui divise les habitants du Grand-Est, nous avons des projets de statuquo ceux qui ne veulent rien changer parce qu'ils y ont intérêt et notre projet à nous, c'est un projet d’avenir porteur d'espoir, pour les emplois à créer pour la jeunesse.