La Moselle-Sud devient la 15ème réserve de biosphère française de l'UNESCO
Le territoire de Sarrebourg est devenu ce mercredi la 15ème réserve de biosphère française de l’UNESCO.
Son N°1 - La Moselle-Sud devient la 15ème réserve de biosphère française de l'UNESCO
M. Camille Zieger – président du PETR (pôle d’équilibre territorial et rural) du Pays de Sarrebourg
Pouvez-vous nous expliquer ce que c’est une réserve de biosphère ?
La biosphère c'est l'ensemble des êtres vivants et de leur écosystème. Une réserve de biosphère c'est la reconnaissance de la haute valeur écologique d'un territoire. Cette désignation par l'UNESCO, au titre de Moselle-Sud, c'est la reconnaissance internationale qu'un territoire dispose d'une richesse exceptionnelle et qu'il s'est engagé dans sa candidature à promouvoir un développement durable.
Cette reconnaissance représente quoi pour vous ? Comment en êtes-vous arrivés là ?
C'est une joie immense. Un honneur particulier parce que nous étions ne direct au moment de la proclamation de la direction avec le Nigeria où le conseil international de coordination de l'UNESCO prenait ses décisions. Nous avons donc eu l'occasion de les remercier à distance. C'était un grand moment d'émotion.
C'est une démarche qui a démarré en 2016, qui a mobilisé des acteurs locaux notamment le Parc naturel régional de Lorraine pour aboutir, après 7 ateliers de concertations avec la population, à ce programme de candidature. Une particularité c'est le territoire qui s'affranchit des limites administratives puisque nous retrouvons le pays de Sarrebourg, le Saulnois, la communauté de communes de Phalsbourg... un grand espace de cohésion environnementale et naturelle.
Quels sont les atouts du territoire qui vont ont permis de décrocher cette distinction ?
C'est la diversité des paysages. Notre territoire a une véritable mosaïque de paysages, d'écosystèmes, de patrimoine qui, pour certains, nécessitent une protection. Deux aires centrales sont le socle de la réserve : le pays des étangs avec l'étang de Lindre, qui est une réserve naturelle de plus de 1600 hectares. C'est une étape migratoire internationale pour les oiseaux. Et côté forêt c'est la réserve biologique dirigée du Grossmann (1500 hectares de forêt d'un seul tenant).
Qu’est-ce que ça implique pour vous ? pour la population ?
C'est une énorme fierté pour le territoire et il faut la partager avec la population. L'image et l'attractivité du territoire vont forcément être boosté par cette reconnaissance. Mais c'est surtout une grande responsabilité. Dès qu'on a déposé la candidature on s'est tout de suite engagés pour le futur. Notre territoire est réserve de biosphère mais il n'échappe pas comme tous les territoires de la planète aux menaces climatiques. Et donc, la préservation des espèces ça va être notre première tâche.