Sarreguemines : Louis Wendling, un centenaire à la santé de fer


par Camille Bazin
jeudi 3 février 2022 à 12:11

Sarreguemines : Louis Wendling, un centenaire à la santé de fer

Louis Wendling est né le 31 janvier 1922 à Welferding et c’est dans sa maison, où il vit seul, qu’il a fêté ses 100 ans avec ses enfants. Rencontre avec le seul centenaire homme de Sarreguemines.

Son N°1 - Sarreguemines : Louis Wendling, un centenaire à la santé de fer

« J’ai été arrêté par la Gestapo et je m’en suis sorti grâce à mon bon savoir en allemand »

C’est dans la maison familiale que nous accueille Louis Wendling.

J’ai toujours vécu à Welferding.

La vie de Louis a commencé comme celle de n’importe quel petit garçon, à l’école.

J’étais à l’école à Welferding jusqu’à 12 ans. J’étais un peu en avance, j’ai fait mon certificat d’étude à 12 ans avec notre ancien maire Robert Pax. J’étais un petit moment à l’école de la Blies et puis après, je suis rentré pour 2 ans au lycée où je faisais souvent partie du tableau d’honneur, mais ça ne me plaisait qu’à moitié. Un jour, j’ai vu une affiche de la SNCF et je suis rentré à l’école du Chemin de Fer pour 3 ans à Montigny-lès-Metz.

C’est à ce moment-là que la guerre a éclaté.

J’ai travaillé au montage des locomotives à vapeur, mais c’était une époque qui n’a pas duré longtemps, car après, j’ai été muté de force dans l’usine d’armement à Metz-Nord et j’y suis resté jusqu’en 1941. En 1941, j’ai été arrêté par la Gestapo et je m’en suis sorti grâce à mon bon savoir en allemand. J’ai été incorporé en 1943 dans l’armée allemande et au bout de quelques mois, ils m’ont rappelé, « indispensables » ils disaient. À 20 ans, je faisais déjà de la formation. Je suis resté là jusqu’à la fin de la guerre et j’ai repris au chemin de fer le 2 janvier 1945.

« Je fais du sport tous les matins »

Louis s’est marié, a eu 3 enfants, 4 petits-enfants et 4 arrière-petits-enfants. Après 24 années en tant qu’instructeur au centre d’apprentissage du dépôt SNCF de Sarreguemines, il est parti à la retraite en 1978.

Ça fait donc 44 ans que je suis à la retraite.

En plus de son métier et de sa famille, le Sarregueminois était très impliqué dans les associations du secteur.

J’étais 17 ans président au club du 3ème âge de Welferding. J’avais un moment jusqu’à 197 membres. On organisait des fêtes et on avait une chorale de trentaine de personnes.

Il était également secrétaire de la société de gymnastique de Welferding, d’ailleurs, il a toujours ses petites habitudes.

Je fais du sport tous les matins en slip dans ma salle de bain.

Voilà pour le corps. Ensuite, il passe à la tête.

Je répète toutes les équipes de première division allemande, première division française et deuxième division française et par ordre géographique.

« Il n’y a pas de recette, c’est une chance »

Alors est-ce ça le secret de la longévité ?

Moi je dis il n’y a pas de recette, c’est une chance. Je fais encore un peu le nettoyage, il y a des jours je fais un peu la cuisine. Aussi longtemps que je peux le faire, je le ferai parce que c’est un passe-temps formidable à mon âge de dire que je ne suis pas là pour occuper une chaise, je suis là encore pour vivre.

Pour Louis, chaque nouveau jour qu’il passe en forme physiquement et mentalement est du bonus. Son seul souhait, que ça reste comme ça jusqu’au dernier jour. 

 


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