Migrations en Moselle-Est : un festival pour ''rappeler que même si on a des différences on peut vivre tous ensemble''
La soirée de lancement de la 8ème édition du festival Migrations aura lieu le 23 mars au Casino des Faïenceries de Sarreguemines. Cette année il y aura pratiquement un mois d’expositions, de sorties, de rencontres…
Son N°1 - Migrations en Moselle-Est : un festival pour ''rappeler que même si on a des différences on peut vivre tous ensemble''
Sébastien Goeury, président de l’ASBH et membre de la coordination du Festival Migrations
Avant de parler un peu plus du programme pouvez-vous nous rappeler l’esprit de ce festival ? est-ce que cette année il y a une thématique en particulier qui est mise en avant ?
Pas de thématique particulière cette année, on est content de reprendre un rythme presque normal puisque l’année dernière on était parti sur une version uniquement numérique à cause du contexte sanitaire, il y a 2 ans on avait été un peu coupés dans notre élan puisque le confinement était intervenu en plein festival. Cette année on revient avec une forme un peu plus classique même si les temps conviviaux et les échanges culinaires seront un peu limités puisqu’on doit être encore prudents.
L’idée du festival c’est de mettre en avant la diversité de la Moselle-Est puisque, par rapport à l’histoire minière, on a énormément de population qui ont des origines diverses. L’idée c’est de rappeler d’où on vient tous, notre histoire, de rappeler que même si on a des différences on peut vivre tous ensemble. L’idée c’est d’avoir ce regard sur les migrations. Les migrations passées. On aborde aussi les migrations actuelles parce que la Moselle-Est est encore une terre d’accueil aujourd’hui. On essaye d’humaniser les débats par des expositions, des rencontres. Rappelez que les gens qui viennent aujourd’hui ont une histoire. On ne quitte pas ses origines, ses racines sans raison. L’idée c’est de pouvoir proposer un autre regard, un regard plus humain. On aborde aussi les migrations climatiques. La question qu’on se pose c’est : « Qui sera amené à bouger demain ? » par rapport à tout ce qui se passe au niveau de la planète on sait qu’il y a des territoires dans les décennies prochaines qui ne seront peut-être plus viables. On sera peut-être nous aussi, un jour, amené à bouger.
Il y a énormément de partenaires, médiathèques, centres sociaux, écoles, musée, l’idée c’est d’en faire un festival présent « partout » ?
Le festival sera présent un peu partout en Moselle-Est et dans le quartier du Sablon à Metz. Dans une vingtaine de villes, l’ensemble des structures d’animation socio-culturelle participe à ce festival. La plupart des médiathèques également, les lieux culturels, les cinémas. Donc c’est vraiment quelque chose qui s’est construit au fil des années, c’est la 8ème édition, et qui aujourd’hui est partenarial. Le festival a dépassé les 3 structures d’origine pour s’ouvrir à plein d’acteurs du territoire.
On ne va pas détailler tout le programme mais est-ce que vous pouvez nous présenter quelques temps forts de cette manifestation ?
Difficile d’en citer que quelques-uns. On aura un documentaire sur les mineurs marocains en avant-première, qui s’appelle « La vie devant nous » qui sera diffusé le 4 mars au musée de la Mine. C’est un documentaire qui sera par la suite diffusé sur Arte mais d’abord en Moselle-Est au musée de la Mine puis à Saint-Avold et Creutzwald avec l’équipe du film.
On s’adresse à tous les publics, il y a des choses qui seront faites dans le temps scolaire, c’est important pour nous d’évoquer ces questions migratoires avec les adultes de demain.
La soirée de lancement c’est mercredi soir à Sarreguemines. Le programme complet est à retrouver sur la page Facebook du festival.