En Moselle-Est, le CIDFF informe les femmes sur leurs droits toute l'année
Aujourd’hui c’est la journée internationale des droits des femmes. À cette occasion on parle du CIDFF, le Centre d’information sur le droit des femmes et de la famille.
Son N°1 - En Moselle-Est, le CIDFF informe les femmes sur leurs droits toute l'année
Marie-Pascale Lépinay, informatrice juridique au CIDFF de Moselle-Est
Pouvez-vous nous rappeler vos missions ?
Ma principale mission c’est d’accueillir toute personne qui souhaite avoir des renseignements sur ses droits dans tous les domaines et de décrypter ce que dit la loi parce que c’est pas toujours très facile à comprendre et puis souvent on s’imagine qu’on peut faire telle ou telle chose et finalement ce n’est pas le cas ! On a plusieurs lieux de permanence on peut accueillir les personnes de manière confidentielle et gratuite. A Sarreguemines, Forbach, la mairie de Stiring, Folschviller, Saint-Avold, Hombourg-Haut, Freyming, Farébersviller etc.
Parmi vos missions, vous accueillez des victimes de violences. Depuis deux ans on voit avec les chiffres communiqués par la préfecture une hausse des violences intrafamiliales, vous faîtes le même constat ?
Effectivement on accueille aussi les femmes victimes de violences dans leur couple. On ne fait pas le même constat en termes d’augmentation. On a constaté une augmentation mais qui n’est pas du tout la même, parce qu’en fait on n’est pas un service d’urgence. Les femmes ne vont pas se diriger vers nous en premier lieu, elles vont plutôt aller au commissariat ou police/gendarmerie et appeler le 3919 qui est depuis l’année dernière ouvert 7J/7 et 24h/24. C’est par ce biais-là que les femmes victimes de violence vont nous être ensuite renvoyées pour être informées de manière plus calme (plus dans l’urgence) sur leurs droits, ce qu’elles peuvent faire et qu’on puisse les orienter de manière claire.
Aujourd’hui c’est la journée internationale des droits de la femme, aujourd’hui on le sait qu’on est encore loin du compte en termes d’égalité, quel est ou quels sont les domaines où c’est le plus flagrant ?
Excepté le thème des violences conjugales, là où c’est le plus flagrant c’est au niveau du travail. Que ce soit en termes de salaire, d’accès à des postes à haute responsabilité, le fait que les femmes soient le plus à travailler à temps partiel (forcément on va avoir moins de salaire et puis l’accès à des métiers moins rémunérateurs).
Vous participez aujourd’hui, au centre social du Wiesberg et au centre européen de Congrès du Burghof des expositions, ateliers, de quoi s’agit-il et c’est quoi le but ?
On va proposer beaucoup de choses. Au Burghof, à partir de 14h, c’est une manifestation qui est portée par la mairie de Forbach à laquelle on participe avec le CMSEA et le CCAF de Forbach. En fait il va y avoir des expositions où les gens vont pouvoir venir et voir les expositions qui ont été réalisées par des enfants et des femmes qui sont au centre social de Bellevue, géré par l’ASBH. Il y a également une exposition réalisée par les élèves suivis par un professeur d’Histoire-géo du lycée Blaise Pascal. Des expositions sur les inégalités hommes/femmes notamment au travail. Et puis il y aura des ateliers pour faire l’état des lieux et qu’on puisse prendre conscience qu’au niveau de la loi il y a beaucoup de choses qui ont été faites mais dans la réalité ce n’est pas forcément le cas. Il y a quelque chose qui coince notamment au niveau de la mentalité, des stéréotypes liés aux femmes et que chacun peut faire quelque chose.
On ne va pas changer tout le monde, il y a toujours des gens qui seront persuadés d’avoir raison dans telle ou telle situation mais bon, échanger, débattre ça va essayer de faire avancer les choses. Je vais citer M. Einstein qui disait que c’est plus facile de casser un atome que de casser un préjugé. Il y a encore du boulot mais on va y aller, on va rester positif !
On retrouve donc Marie-Pascale Lepinay à Forbach ce mardi 8 mars notamment de 14h à 18h pour les ateliers au Burghof et de 18h à 20h pour une table ronde.
Un événement également à Saint-Avold :