Avant les législatives, la majorité s'inquiète du vote extrémiste en Moselle-Est
Hier soir, Emmanuel Macron a été élu pour un second mandat à la tête du pays. Il a obtenu 58% des voix.
Son N°1 - Avant les législatives, la majorité s'inquiète du vote extrémiste en Moselle-Est
Christophe Arend – Député LREM de la circonscription de Forbach
Êtes-vous satisfait de ce résultat ?
Oui, le résultat au niveau national est très satisfaisant. Je dirais même que la victoire est avec plus d’ampleur que je ne l’imaginais. Et ça va nous donner l’occasion de transformer la France tout en restant dans le dépassement des clivages politiques habituels avec un axe européen important et un axe écologique tout aussi capital.
En Moselle, Emmanuel Macron est arrivé en tête de justesse avec 50.4%. Et dans la circonscription de Forbach, Marine Le Pen était en tête presque partout sauf à Spicheren, Forbach et Behren. Est-ce que ces chiffres vous inquiètent ?
On a Farébersviller aussi qui résiste. Oui, on peut s’inquiéter de la montée du vote extrémiste et il faudra tenir compte de ce désarroi de cette déception et cette colère qui s’exprime dans ce vote dans la manière dont on attaquera la gouvernance ces 5 années. On voit bien qu’il y a un sentiment d’abandon de la part de certaines populations. Je pense qu’il va falloir faire beaucoup de pédagogie, qu’il va falloir expliquer beaucoup plus les choses qu’on a fait les 5 dernières années mais encore une fois il est important de continuer à transformer la France en dépassant les clivages habituels.
L’abstention était également très forte lors de ce scrutin. Il y a eu notamment 41% à Behren, 40% à Forbach. De nombreux électeurs ont voté Emmanuel Macron pour faire barrage à l’extrême droite. Est-ce que la majorité doit prendre en compte ça ?
Oui, comme je le disais, il faut comprendre ce désarroi et cette déception qui s’exprime soit dans un vote extrémiste, nationaliste soit dans l’abstention. Et pour l’abstention plus particulièrement, mois ça fait longtemps que je suis d’avis qu’il faut à distance d’une élection aller au contact du citoyen, aller discuter avec le citoyen pour ne pas être traité de clientélisme.
Vous avez été élu député il y a 5 ans. Pour annoncer votre participation aux législatives vous attendiez les résultats de la présidentielle. Alors aujourd’hui qu’allez-vous faire ?
Dans la semaine, vont se mettre en place des processus d’investiture internes à la majorité présidentielle. Et moi, je me soumettrai à ce processus d’investiture. Et si on m’accorde la confiance, je défendrai lors des prochaines législatives la majorité présidentielle sur le territoire.
Est-ce que vous pensez que LREM a ses chances aux législatives ? Ces élections vont-elles être plus compliquées qu’il y a 5 ans ?
Je vous rappelle que mon élection il y a 5 ans n’a pas été simple. J’ai été le dernier investi de France à la veille de la date limite et contraint à une campagne très très très courte. Sur le plan national, l’élection n’est pas la même que celle d’il y a 5 ans effectivement. La majorité est aujourd’hui d’ores et déjà élargie et il va falloir aller expliquer et faire adhérer le plus de citoyens possibles au projet que nous voulons mettre en place sur ces 2 grands axes : nous sommes profondément européens et nous savons que les impératifs climatiques et écologiques sont capitaux pour que nous ayons un avenir.