La préfecture de Moselle prend des mesures pour éviter la propagation de la grippe aviaire
L’influenza aviaire, plus connue sous le nom de grippe aviaire touche particulièrement la Moselle en ce début d’année.
Son N°1 - La préfecture de Moselle prend des mesures pour éviter la propagation de la grippe aviaire
Peggy Rasquin, directrice départementale de la protection des populations de Moselle
En quoi cette maladie est dangereuse ? Pourquoi c’est inquiétant ?
Le virus de l’influenza aviaire circule en ce moment en Europe, et dans plusieurs départements français, dont la Moselle. C’est un virus spécifique aux oiseaux et très contagieux entre oiseaux. C’est pour cela qu’on le surveille particulièrement. Pour l’instant en Moselle, nous n’avons que des cas sur des oiseaux sauvages et non en élevage. L’idée est de protéger nos oiseaux d’élevage et nos volailles d’élevage.
Quels secteurs sont impactés ?
Ces derniers jours, tout le département a été impacté, puisqu’à chaque fois qu’on retrouve un oiseau mort dans un champ, on prend, autour du lieu de découverte, une zone de contrôle d’un périmètre de 20 km. On en est à la 5e zone prise en Moselle et on en a 2 à prendre encore cette semaine. Ce qui veut dire que l’entièreté du département est concernée par des zones de contrôle.
Quelles sont les mesures prises dans notre département pour limiter sa propagation ?
On est en risque élevé depuis le mois de novembre. Donc, depuis le mois de novembre, tous les éleveurs de volailles doivent maintenir leurs animaux à l’abri de la faune sauvage, car c’est comme cela que la transmission du virus peut se faire. Dans ces zones, en plus de ces mesures déjà en vigueur. On rappelle qu’il est interdit de s’approcher et de transporter tout oiseau mort ou malade, et on demande un recensement de tous les élevages et une surveillance particulière. C’est-à-dire, que les éleveurs doivent signaler toute mortalité, doivent surveiller de près leurs animaux, et on interdit tout rassemblement de volaille pour éviter la diffusion du virus. On estime qu’autour de l’endroit où l’on a découvert le virus, il peut être présent, c’est pourquoi nous avons délimité une zone de 20 km.
Quels impacts cela a-t-il sur le secteur avicole ?
Non, et toutes les mesures de prévention que nous mettons en place, c’est pour éviter que nos éleveurs de volaille soient touchés. C’est pour cela que c’est important de diffuser des messages de prévention. Les éleveurs sont formés à la biosécurité. C’est-à-dire qu’ils savent protéger leur élevage et leurs animaux. Mais c’est important que tout le monde participe, parce que c’est un virus qui se transmet par portage. Il reste vivant dans les fientes et dans l’eau, donc c’est pour ça qu’il faut éviter de se promener au bord des zones contaminées.
Si l’on constate des oiseaux morts que faut-il faire ou ne pas faire ? Qui faut-il contacter ?
On demande la vigilance de tous. En premier lieu, il convient de contacter votre commune, si vous remarquez une mortalité anormale, c’est la commune à contacter en priorité, qui se met en contact avec l’office français de la biodiversité, qui va sur place et ramasse les oiseaux toute la semaine et le week-end. On fait une analyse de risques pour savoir si on analyse le virus de la grippe aviaire ou si on constate qu’un oiseau est mort d’autre chose.