Sarreguemines : Près de 1 000 personnes dans les rues samedi matin contre la réforme des retraites
A l’appel de l’intersyndicale, les manifestants étaient nombreux dans les rues ce samedi 11 février à 10h, à se mobiliser contre la réforme des retraites. Une colère pacifique mais bien présente pour dénoncer une injustice sociale et un recul des acquis sociaux.
Son N°1 - Près de 1 000 personnes dans les rues samedi matin contre la réforme des retraites
On est conscient qu’il faut une réforme, ça c’est obligé, la CFDT travaille pour ça. Mais une réforme juste. Juste pour tous les travailleurs.
Richard Feisthauer est salarié chez Continental à Sarreguemines et est responsable de la section locale de la CFDT.
Je pense à beaucoup de mes collègues aujourd’hui. Ils sont épuisés, on ne sait déjà plus où les reclasser au niveau de l’entreprise, imagez ce que ça va donner si on leur rajoute deux ou trois ans jusqu’à la retraite, c’est impossible.
Il revendique une retraite à 60 ans, comme Bruno Guillaume, responsable de l’union locale de la CGT à Forbach.
Qui arrivera à une carrière pleine ? Et des mensonges sur une retraite minimum à 1 200 euros, c’est de la propagande et des mensonges qu’on ne peut pas accepter aujourd’hui. Comment veux-tu gérer aujourd’hui la vie de famille et la vie professionnelle avec une carrière pleine ? C’est inadmissible.
Contre la précarité et l'injustice
Marise, professeur des écoles et membres du conseil syndical FO, a dû faire trois ans d’emploi partiel pour pouvoir élever ses enfants et s’inquiète maintenant de son avenir.
Cette réforme c’est diviser pour mieux régner, et là on dit non, on dit stop !
Cette réforme nous concerne tous : c’est le message qu’était venu faire passer Camille et Martin, lycéens à Forbach.
J’ai envie de faire de longues études, forcément pendant lesquelles je ne vais pas cotiser donc ça me fera travailler encore plus longtemps. Et je trouve ça injuste aussi pour les personnes qui n’ont pas eu le choix de leur métier et qui se cassent le dos tous les matins.
Je ne travaille pas encore mais mes parents, par exemple mon père qui travaille tous les jours, j’aimerais qu’il puisse aller à la retraite en bonne santé.
Pour Liliane 75 ans, syndiquée chez FO et professeur à la retraite, c’est un vrai retour en arrière.
J’aimerais que les jeunes s’en sortent au moins aussi bien que moi. J’ai eu la chance de partir à 60 ans et c’est tout un type de société qui est en train de changer là.
En attente d'un dialogue
Un changement de système, c’est ce que demandent les manifestants, comme Jacques Maréchal, secrétaire départemental du PCF.
La question du financement de la retraite est liée à la masse salariale, nous sommes un pays de sous-salaire et si on revalorise les salaires on permettra de dégager des milliards de cotisations pour la retraite et l’ensemble de la sécurité sociale.
Le député LR Vincent Seitlinger a réaffirmé aux syndicats qu’il ne votera pas pour cette réforme. Une autre journée de mobilisation est prévue le 16 février à Metz.