Julien de Languimberg et Cédric de Sarreguemines en lice pour la finale du Winamax Poker Tour
Après deux années blanches dues au covid, les amateurs de poker ont pu tenter leur chance depuis novembre pour le Winamax Poker Tour. L’étape finale se déroule au Palais des Congrès à Paris, du 1er au 6 mars et rassemble quelque 2 500 participants pour 150 000 euros à la clé. Comment faire pour jouer à la table des meilleurs mondiaux ? Deux Mosellans en finale ont partagé leur histoire avec nous.
Son N°1 - Julien de Languimberg et Cédric de Sarreguemines en lice pour la finale du Winamax Poker Tour
La discipline s’appelle le poker, le jeu c’est le Texas Hold’Em no limit et Julien Adolph de Languimberg est commercial, et joue depuis 10 ans.
C’est un ami, Nobla, c’est son pseudo sur Winamax, qui m’a invité chez lui pour faire des parties de poker entre amis.
Une passion pour l’adrénaline, mais pas uniquement…
Il y a de la technique, des mathématiques avec beaucoup de probabilités. Il y a le côté psychologique, parce qu’on voit les autres joueurs donc il y a des petits tics physiques où on essaye de capter ce qu’il peut avoir comme cartes. Et ce qui est bien, c’est que ça touche toute la population, on peut se retrouver avec Jacky, 70 ans, comme avec Jordan, 20 ans. On peut avoir des cadres sup’, des employés, des ouvriers et on est tous à égalité.
Un sport d'endurance
Depuis quatre ans, il fait partie d’un club de poker en ligne : AFO, pour travailler les combinaisons de cartes et le mental.
C’est un sport d’endurance, c’est pour ça que le côté mental, joue beaucoup aussi. Parce que quand ça se passe bien, il faut garder sa stratégie de jeu, il faut continuer. Le travail de groupe est très important parce qu’on a tous des manières différentes de jouer certaines cartes et du coup on fait des coachings le dimanche matin tous ensemble, on sélectionne quelques cartes et on les étudie.
Une compétition qui demande une certaine rigueur.
Quand on est resté neuf heures devant un ordinateur, il faut aussi lâcher les chevaux, donc je fais pas mal de sport, du volley et puis de la pêche, de temps en temps pour me calmer.
Cédric Ober, de Sarreguemines, est aujourd’hui moniteur d’auto-école et a commencé, lui aussi avec ses amis, à l’âge de 16 ans.
J’ai fais une pause pendant un bon moment, et là c’est un ami qui m’a dit : « il y a le Winamax Poker Tour en ce moment, est-ce que ça te dirait de reprendre un peu, on essaye de le faire ensemble ». Et finalement j’ai réussi à me qualifier mais lui malheureusement non !
Lui n’est pas en club mais ne se sent pas seul pour autant.
On parle de certains coups avec les amis, comment on aurait pu faire mieux, est-ce que ça s’est bien joué ou pas. On regarde des vidéos de joueurs professionnels pour voir comment ils jouent certains coups et on essaye de faire à peu près pareil.
Ne rien lâcher
Un apprentissage de longue haleine où tout est possible.
Tant qu’il nous reste un jeton, on peut y aller. C’est ce qui m’est arrivé à Reims (ndlr : au moment de la qualification pour la finale), il ne me restait que deux jetons. Et finalement j’ai réussi à remonter pour finir premier
Une autre technique du poker, c’est le bluff, mais comment ça s’apprend ?
Julien - Ça ne s’apprend pas ! Il y a des moments où on peut bluffer, après il faut le sentir. Il y a des joueurs qui sont très bon pour ça, qui ont un sixième sens, mais aujourd’hui le bluff est une minime partie du jeu.
Cédric - En live c’est plus facile parce qu’on voit le joueur, on le voit trembler, ou transpirer, on voit la carotide qui bat à fond ! Ça peut donner des signes, mais ça ne dit pas tout.
L’objectif de la finale : gagner en expérience.
Julien - Mon but ce n’est pas d’être champion du monde ou professionnel de poker, c’est juste passer un bon moment, donc si on peut gagner un petit peu c’est bien, mais c’est surtout pour l’aspect technique du jeu et le psychologique, les petits coups de bluff qu’on peut faire, ça donne un petit coup d’adrénaline et c’est toujours sympa !
Cédric - Je n’attends vraiment pas grand-chose du tout, j’y vais vraiment pour profiter, si on peut ramener un petit billet à la maison, pourquoi pas, évidemment on va essayer d’aller le plus loin possible. On croise les doigts et on y va !
En parallèle, un autre tournoi en ligne les attend, le King Five, cette fois-ci chacun en équipe, pour tenter de remporter une semaine à Las Vegas.