Sarrebourg : Garde forestier ''un rêve d'enfant'' pour Thierry Pfeiffer
Mardi 21 mars c'était la journée internationale des forêts. A cette occasion nous nous sommes rendus dans les 430 hectares de la forêt Syndicale du Bas-Bois, gérée par l’ONF et qui rejoint les communes de Saint-Quirin, Métairies Saint-Quirin et Vasperviller.
La forêt qui stocke du carbone, atténue l’augmentation des températures et filtre l’eau potable, est un organe vital pour la Terre et ses habitants. A l'heure où les incendies font rage et où les perturbations climatiques s'intensifient, comment protéger la forêt ? Nous avons posé la question à Thierry Pfeiffer, garde forestier. La forêt, c'est toute sa vie.
Son N°1 - Garde forestier ''un rêve d'enfant'' pour Thierry Pfeiffer
C’était un peu un rêve d’enfant. Mon papa était double actif et il travaillait en forêt et parfois j’allais lui donner un coup de main. Cela m’a assez vite fait rêver, ce boulot-là, pour le lien avec la nature, travailler avec un milieu vivant. La forêt c’est aussi un monde, une vie, mais certainement plus calme et on travaille sur le long terme et pour les générations futures.
Thierry Pfeiffer est technicien forestier territorial à l’ONF sur l’agence de Sarrebourg depuis 22 ans. Avec 8 autres collègues, il est en charge de la gestion de la forêt du Bas-Bois à Saint-Quirin. Ces dernières années, sa principale mission consiste à adapter la forêt aux changements climatiques.
Ces évolutions climatiques, ce réchauffement, apporte une souffrance et fait souffrir nos forêts, on le voit clairement. Notamment ici avec des essences comme les hêtres qui sont quand même plus sensibles au réchauffement. C’est la diversité avant tout qui rend la forêt plus résiliante, donc avec plusieurs essences, plusieurs strates. On s’oriente vers ça en faisant des zones de test en amenant de nouvelles essences plus méridionales ou plus adaptées aux fortes chaleurs pour voir comment ça évolue et pour essayer d’adapter et d’amener un peu de diversité.
Régulation de ses habitants
L’autre défi pour préserver l’environnement consiste, grâce aux chasseurs, à régulier le gibier, notamment les cervidés, en trop grand nombre.
Par exemple les chênes, les érables, les animaux et le gibier vont préférer ça à un hêtre. Donc en priorité il viendra manger ces plants là et on voit que là par exemple, dans cette régénération devant nous, il n’y a pas de chêne, alors qu’il pourrait y en avoir si les animaux étaient en moins grand nombre.
Manque de moyens humains
Chez les forestiers, les bras manquent selon lui à l’heure où le changement climatique menace toute la biodiversité. La pénurie d’eau se fait déjà sentir pour cet été. Il garde tout de même un espoir pour les années à venir.
Que nous aussi, par notre activité humaine, on arrive à limiter ce réchauffement puisque quoi qu’il arrive il y aura un réchauffement mais le limiter au plus possible et qu’en conséquence, la forêt réussisse à s’adapter. C’est l’enjeu principal.
Pour sensibiliser aux enjeux climatiques et à la gestion forestière, l’agence territoriale de l’ONF à Sarrebourg, organise une animation ce samedi matin, à travers bois.