Metz s'illumine à l'occasion du Festival Constellations
Couleurs et oeuvres d'arts envahissent la ville de Metz dès ce soir avec le retour du Festival Constellations. Cette année des nouveautés sont au programme sur la place d'Armes. L'évènement est ouvert au public jusqu'au 2 septembre 2023.
Son N°1 - Metz s'illumine à l'occasion du Festival Constellations
Patrick THIL, Adjoint au Maire en charge de la culture à la ville de Metz
Il y a tout d’abord le parcours nocturne Pierres Numériques à voir les jeudis, vendredis et samedis soir. Qu’est ce qui composera ce parcours cette année ?
On est déjà très heureux parce qu'on est dans une année un petit peu difficile sur le plan budgétaire. D'une part, nous n'avons pas les fonds européens, nous les avions. On espère les retrouver à partir de l'année prochaine. Et puis surtout, il y a des tensions budgétaires, sur toutes les collectivités territoriales. Néanmoins, nous avions anticipé et acheté par exemple une œuvre en coproduction, en copropriété avec Bruxelles et puis le Québec, Montréal. Cette œuvre, vous pouvez la voir le jour ou la nuit, ça s’appelle « éloge de l’air » c'est sur la Place d’Armes. C’est très ludique, Il y a des balançoires qui commandent des lumières et avec de grands drapeaux dorés, pour reprendre la pierre de Jaumont qui est tout autour de nous. C'est un succès fou, un succès populaire. Je savais que ça serait à la fois ludique et en même temps une œuvre d'art absolument magnifique. Voilà, ça commence par ça. Et puis, bien sûr, les deux mapping de la cathédrale. Depuis l'année dernière, nous avons décidé de faire deux mapping, cette fois-ci avec un collectif franco-allemand pour le premier et ensuite un collectif turc. C'est très différent, c'est ce que nous souhaitions. Ils sont tous les deux, dans un sens un peu différents. Le premier est plus optimiste, puisque la nature se regénère de la pierre. Le second peut être influencé par le séisme turc, d'ailleurs déconstruit complètement la cathédrale. C'est un travail absolument titanesque, je dirais sur le plan technique.
C'est une douzaine d'œuvres, qui sont proposées pour pour ce parcours, sur ce parcours nocturne ?
Absolument. Et il y a des choses là encore très différentes et toujours nouvelles. On retrouvera les constellations sur l'eau que nous avions déjà l'année dernière sur le pont Saint-Georges. En revanche, tout le reste du parcours, ce sont de nouvelles productions. On trouve des choses très différentes. On trouve une sculpture emblématique tchèque qui est derrière le temple neuf, c'est à dire sur le Jardin d'amour. Cela interroge évidemment la récupération qui est au cœur du développement durable, avec des baignoires. C'est assez étonnant et on peut même se mettre dans ces alvéoles. C'est une sorte de tour composée de baignoires récupérées dans ces immeubles staliniens de la République-Tchèque. On a une autre œuvre qui évoque les tornades, qui est exactement à l'opposé, c'est à dire dans le jardin Fabert. Une tornade qui nous raconte aussi comment le temps qui nous est fait comme aujourd'hui, on craint peut-être un peu les orages. Et bien le temps est comme disent les anciens détraqués par je dirais, nos excès sans doute, et c'est une œuvre là aussi qui fait réfléchir. Une autre, parce que c'est toujours dans le même secteur est sur la terrasse de l'Opéra théâtre, je vous conseille de monter sur la terrasse, puisqu'on peut le faire ! On a une œuvre d'une femme qui éclaire le ciel et fait un peu de fumée, si bien qu’on craint que l’Opéra théâtre soit en flamme !
Et puis j’ai été sensible aussi à d’immenses sphères dans lesquelles on peut se promener parce que c’est le biomimétisme qui est au cœur de ce projet, pour rejoindre les préoccupations de l’écologie toujours. Et c’est normal dans cette ville qui a inventé l’écologie urbaine avec Jean-Marie Pelt et Roger Klaine, dès les années 1970. Donc on retrouve d’immenses sphères dans lesquelles on peut se promener et qui nous dépassent complètement. C’est un peu la nature dans sa fragilité mais aussi quelque fois dans ses excès. Ça m’a fait penser à l’Etoile Mystérieuse chez Tintin : ce petit champignon qui commence à grossir ! Et bien là, ce sont comme des atomes qui ont grossi, c’est assez fabuleux, ils font six à sept mètres de haut. Ça se trouve dans la cour du musée, au cœur d’un parcours extrêmement intéressant avec plusieurs œuvres qui vont du musée lui-même en passant par l’église des Trinitaires puis on se retrouve dans la cour des Trinitaires et on ressort par la Chapelle des Trinitaires, où sont exposés une vingtaine d’œuvres d’artistes vidéo, qui font un clin d’œil à la dernière exposition du musée Pompidou : « L’art dans les jeux vidéo ».
Il y a également des parcours de jours à voir avec Art et Jardins et le programme Art Urbain. Quelle est la thématique cette année sur ces parcours de jour ?
La thématique est un peu identique, c’est toujours une thématique qui nous fait réfléchir. On avait deux kilomètres à parcourir à peu près pour la nuit, là c’est presque quatre kilomètres de balade artistique avec 10 œuvres et 21 artistes. Ça commence avec une nouvelle composition sur la Porte des Allemands avec des grands oiseaux mais aussi des fleurs qui sont très poétiques avec de la récupération aussi. Et puis le « Sens du monde » toujours à l’intérieur de la Porte des Allemands c’est très intéressant et on retrouvera aussi des expositions photographiques. On va des bords de la Seille, on suit de la Porte des Allemands, toute la Seille, avec des choses très intéressantes et puis on se retrouve ensuite vers la Moselle. Le parcours se termine avec l’œuvre qui est là pour trois ans, ça s’appelle « L’envol » : ça ressemble à des oiseaux échassiers sur l’eau et quand on contemple d’un certain point de vue, ça fait un très grand oiseau qui prend son envol. Et c’est complété bien sûr par le Street Art.