Amnéville : Le zoo sous haute surveillance
La Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) s’assure du bon respect des normes dans les secteurs liés aux activités touristiques. Le zoo d’Amnéville est sur la liste ce vendredi 18 août. Les points de contrôles portaient sur le bien-être animal et leurs conditions de détention, la sécurité des équipements sur site et la sécurité alimentaire.
Son N°1 - Le zoo sous haute surveillance
1500 animaux et plus de 200 espèces
Professionnalisme et respect, c’est autour de ces mots d’ordre que la direction du zoo d’Amnéville entend se structurer. Une avancée qui dépend en partie des contrôles des instituts zoologiques et de l’Etat via la DDPP. Les derniers contrôles remontent à 2021 pour les animaux et 2019 pour la partie restauration.
Une dynamique de développement et de reconnaissance bien lancée malgré la crise du Covid et la hausse du prix de l’énergie. Le parc animalier retrouvait en 2022 le précieux label EAZA (European Association of Zoos and Aquaria) – qui garantit le bon traitement des animaux en fonction de leur espèce.
En quête de développement et de reconnaissance, il faut se soumettre aux contrôles de la DDPP. De la zone de contrôle de quarantaine des animaux, à la boutique en passant par les aires de jeux et la restauration, tout est passé au peigne fin.
Première étape : le comptage des 15 loups du parc
Peggy Rasquin est directrice de la DDPP de la Moselle.
Donc on va contrôler à la fois le bien-être animal, les conditions de détention des loups parce qu’il y a un focus particulier. Pourquoi les loups en particulier, c’est par rapport au monde agricole. Un loup qui s’échappe dans la nature, il peut y avoir de gros dégâts, ils peuvent attaquer des troupeaux. L’objectif de ce contrôle est de s’assurer que tout est mis en œuvre pour qu’il n’y ait pas de loups qui puissent s’échapper. Et que si jamais, un loup s’échappe : quelles sont les mesures mises en place par le zoo.
Sécurité des aires de jeux
Direction les aires de jeux pour la DDPP. Une première attraction est installée depuis deux ans, la dernière a tout juste un an. Des opérations de maintenance sont réalisées tous les 6 mois sur les structures. Isabelle Bienaimé est responsable du service sécurité des produits et des services à la DDPP.
On contrôle tous les points qui sont réglementaires sur cette aire de jeux, à savoir : la stabilité des équipements, l’environnement dans lequel ils sont implantés parce qu’il faut qu’il y ait des zones de réception qui soient suffisamment douces pour que les enfants ne se blessent pas.
Faire le point
Un enjeu crucial pour le zoo en sortie de crise et en pleine structuration. Albane Pillaire est la présidente du zoo d’Amnéville.
Le zoo depuis son rachat, il y a une logique de structuration donc ce genre de contrôle permet de faire un point, d’avoir un éclairage. Les contrôles donnent du rythme aussi et puis des objectifs et de la vigilance en permanence. On a des obligations qui s’imposent à nous parce qu’on accueille du public et parce qu’on détient des animaux dangereux qu’il ne faudra absolument pas, évidemment, retrouver à l’extérieur. Donc c’est un outil d’animation.
Le parc animalier a également fait la demande d’un agrément pour détenir des espèces envahissantes, comme les tortues de Floride. Si le sort de la procédure ne dépend pas uniquement des contrôles de la DDPP, il repose en grande partie sur la viabilité des installations existantes.
Vers une gestion durable reconnue
Seule ombre au tableau après étude des recoins du parc : un rappel sur la restauration. La température des frigos doit être en-dessous des 6°C. Une observation qui ne portera pas préjudice au zoo d’Amnéville selon Peggy Rasquin.
On aura quelques remarques sur la lutte contre les nuisibles, il faudra nous montrer comment vous avez mis ça en place. Vous devez aussi contrôler la salubrité des huiles de fritures. Et le point que je retiendrai c’est sur la température des frigos, là il faut une mesure dans les 48 heures.
Prochaine étape pour le zoo : une labellisation de gestion durable du parc, sur le tourisme, l’environnement et l’énergie. Un enjeu majeur selon la direction. Les factures sont passées de 500 000 euros à 1,2 million depuis l’année dernière.