Keskastel : De la terre battue aux 160 licenciés, le Basket Club souffle ses 70 bougies
Trois jours de célébration pour fêter la longévité et l’ambiance familiale du club. De quelques licenciés en 1953, le club alsacien compte aujourd’hui 160 sportifs. Des rangs toujours solides entre retrouvailles et projet d’avenir, nous avons tenté un résumé de 70 ans d’existence.
Son N°1 - De la terre battue aux 160 licenciés, le Basket Club souffle ses 70 bougies
Un curé passionné de basket
L’histoire du Basket Club de Keskastel commence sur un terrain en terre battue, à l’initiative du curé de l’époque Léonard Wodling, selon Paul Kientz, ancien président du club.
Il évoluait à Graffenstaden où il y avait la SIG à l’époque. C’était une équipe qui évoluait en National 1.
Et à l’époque, tout le monde met la main à la pâte.
Pour aplanir le terrain, ils avaient loué un rouleau, qu’il fallait tirer à la main. Les plus anciens tiraient le rouleau et nous les petits, on se mettait sur ce rouleau. Il servait aux agriculteurs dans les champs mais nous on avait le droit de se mettre derrière pour qu’il soit plus lourd. Et quand il neigeait, on ne reportait pas les matchs, il fallait d’abord dégager la neige, tracer de nouveau le terrain et on jouait là-dessus. Donc un report de match parce que la route était enneigée ou autre, ça n’existait pas à l’époque !
Le club, il lui a consacré toute sa vie et 42 saisons en tant que licencié, chauffeur, entraineur, joueur et arbitre. C’est aussi par passion pour ce sport que Mickaël Klein est aujourd’hui président du BCK.
Je me souviens, j’étais en U15, et on avait un match très loin d’ici à une heure et demi de route et on est arrivés en fait quatre heures en avance ! On s’était trompé sur l’horaire. On est resté sur le parking de cette salle en plein cagnard toute la journée et on n’était qu’à cinq. Et on pensait que ça allait être le match le plus difficile au monde et finalement c’est un match qu’on a gagné 160 à 30. On avait fait un match incroyable !
Les bénévoles coeur de la machine, secret de la longévité du club
Au club, tous sont d’accord, si le basket vie toujours à Keskastel, c’est grâce à ses bénévoles.
Ils prennent même des congés exprès ! On peut compter sur certaines personnes vraiment à fond. Les bénévoles du club, les membres du comité, les personnes qui veulent s’impliquer et il y a les parents aussi volontaire ce week-end !
Le BCK : une grande famille
700 invitations ont été lancées en prévision des célébrations. Un anniversaire qui sonne comme une grande réunion de famille chargée d’émotion. Michel Ecklé et Marie Scheffknecht sont des anciens joueurs.
C’est beaucoup d’émotion avec le retour d’ancien coéquipiers, on a Karim qui habite maintenant aux Emirats Arabes Unis et il est revenu pour l’évènement. Plein de personnes qu’on n’a pas vu depuis longtemps et c’est vraiment émouvant.
On est toutes parties pour des régions et raisons soit professionnelles ou d’habitations mais vraiment pas pour le cœur. Parce que sinon je pense qu’on serait encore toutes là.
L’ambition du BCK reste la même pour les années à venir : faire monter les jeunes le plus haut possible. Avec pour objectif cette saison deux entrainements par semaine à partir des U11. Le club compte 14 équipes différentes des U7 jusqu’aux seniors.
70 ans de baskets, on ne les a pas vu passées…