Saint-Avold : Plus de 350 habitants de la CASAS mobilisés contre la hausse de la redevance des ordures ménagères
Samedi matin, les habitants des communes de la CASAS étaient dans la rue pour manifester contre la hausse de la redevance des ordures ménagères. La manifestation lancée par la CGT et Solidaires est partie de l’Agora à Saint-Avold pour rejoindre le siège de la CASAS.
Une mobilisation pour protester contre la décision de la communauté d’agglomération d’augmenter de 56% la redevance des ordures ménagères à la fin de l’année. Une augmentation justifiée par les élus pour éponger une dette de 4 millions d’euros. 350 habitants des communes de la CASAS ont répondu à l’appel des syndicats. Certains sont même venus déposer des sacs poubelles pleins, au pied de la CASAS pour exprimer leur mécontentement.
Son N°1 - Plus de 350 habitants de la CASAS mobilisés contre la hausse de la redevance des ordures ménagères
Les dirigeants pointés du doigt pour incompétence
Cosca, Cosca, la hausse ne passera pas ! Cosca, Cosca, la hausse ne passera pas !
On nous prend pour des cons quoi. On ne nous dit rien, on nous envoie des factures mais on ne sait pas à quoi ça correspond. Là on a eu une facture le mois dernier : 74€ de poubelles, on ne sait pas à quoi ça correspond !
Habitante de Saint-Avold depuis 50 ans, Françoise est excédée. Après l’augmentation de la taxe foncière, ce sont les ordures ménagères.
On nous demande 56% maintenant de hausse des poubelles pour la fin de l’année, plus 16% en janvier. On n’en peut plus. Alors qu’est-ce que je vais dire moi à mes petits-enfants pour Noël qui m’ont déjà fait leur liste de cadeaux ? Je vais leur dire : il ne va rien y avoir dans la hotte, cette année il y aura les factures des poubelles. Ils ne vont rien comprendre.
Le stress de la fin de mois
Sylvie habite Porcelette depuis une dizaine d’années. Elle est AESH et c’est en partie grâce aux revenus de son mari que le couple se maintient. Cette augmentation, c'est la goutte de trop.
Ils ont supprimé la taxe d’habitation, du coup ils ont augmenté la taxe foncière, ils ont augmenté l’électricité, l’eau, le gaz, ils augmentent les poubelles, on ne sait pas ce qu’ils peuvent encore augmenter mais du coup on ne va pas dépenser cet argent là dans les commerces, on ne va pas au restaurant : il faut bien prendre quelque part ! Donc on prend sur le budget alimentation ou sur le budget loisir. Il ne reste rien d’autre.
Désespoir et incompréhension se lisent sur les visages des manifestants. C’est le cas de Fernand et Yvonne. Ils habitent du côté de Morhange.
A une époque où les gens n’ont même plus de quoi se nourrir pratiquement, on nous taxe à fond, ils s’en fichent que les gens meurent de faim. Le tri des déchets a bon dos ! Tout est prétexte pour pouvoir augmenter les taxes. On est un couple, on donne trois petits sacs toutes les deux semaines, plus un sac de tri jaune, et on paye le prix fort. Donc j’ai fait mon calcul, en donnant à peu près toutes les deux semaines, ça me fait 11€ pour un ramassage. C’est relativement cher. Alors la prochaine étape qu’est-ce que ça va être ? On ira charger nos ordures dans les voitures et on va les emmener directement nous-mêmes au centre de tri ?! Et on payera encore le prix fort ?! Plus on tri, plus on paye, c’est inadmissible.
Demande de dialogue avec la CASAS
Pour Loïc Steinmetz, militant chez Solidaires, et Christian Porta, secrétaire général de l’union locale CGT de Saint-Avold, il faut une réflexion plus globale sur la gestion des déchets.
A aucun moment, le mouvement qu’on initie, se dirige contre les travailleurs du Sydeme. On pense même au contraire, que les mieux placés pour trouver les bonnes solutions et les bonnes décisions se sont les travailleurs justement du Sydeme.
On n’est pas là pour négocier ou quoique ce soit, on veut le retrait de cette hausse, on ne peut pas payer cette hausse, ça représente entre 150 euros et 360 euros qui vont tomber là en décembre. On ne peut pas payer ça.
Les syndicats demandent le retrait pur et simple de cette hausse de 56%. Revendication qu’ils porteront aux élus de la CASAS lors de leur prochaine réunion.
Sergio - C’est la colère et l’injustice, c’est les deux. Ce n’est pas normal que ce soit à nous les pauvres gens de payer.