''Le café de la Frontière'', un premier livre qui met en avant le passé minier de la région pour Wolfgang Thielen
A 77 ans, Wolfgang Thielen, ancien journaliste au Républicain Lorrain qui vit à Zetting publie son premier livre. Une fiction qui lui a notamment été inspirée par son enfance dans les cités minières de Moselle-Est. Ça s’appelle « Le café de la frontière » et ça parle de toutes ces nationalités différentes qui se sont retrouvées à travailler dans les mines dans les années 50.
Son N°1 - ''Le café de la Frontière'', un premier livre qui met en avant le passé minier de la région pour Wolfgang Thielen
Je tiens à préciser que je n’ai jamais pensé écrire un livre, même si j’ai grandi dans ce milieu des mineurs que je décris dans le livre, durant toute ma carrière je n’ai jamais pensé écrire un livre là-dessus.
C’est avec le recul, une fois à la retraite que l’idée a germé dans l’esprit de Wolfgang. Notamment après s’être rendu au cimetière de Behren.
Et on voit là un condensé de destins de gens venus de partout qui m’a donné en fin de compte l’idée de traduire ça par un livre.
Ce sont tous ces noms de nationalités différentes qui ont inspiré l’ancien journaliste. Il se met alors à écrire l’histoire de deux familles : une polonaise, avec un personnage inspiré de son beau-père et une sicilienne. Il y raconte leur quotidien dans les cités de l’après-guerre, quand la France avait besoin de charbon pour se reconstruire et leurs problèmes pour s’intégrer avec notamment la barrière de la langue.
Au final, les gens se croisaient sans vraiment se côtoyer.
Les gens ne se parlaient pas, problème de langue d’abord et on se méfie de tout ce qui est étranger. Et là, on a mélangé d’un seul coup des milliers et des milliers de personnes venues de partout qui n’étaient pas du tout préparées à cette rencontre.
L’histoire se passe donc dans la région, et s’attarde notamment sur le café de la frontière à Schoeneck, qui donne son nom au livre.
Les différents personnages se retrouvent plus d’une fois dans ce café qui joue un rôle vraiment intéressant. Il existe d’ailleurs toujours ce café, il a cette particularité : le trottoir est côté français, l’escalier qui monte il est allemand. Donc on n’a jamais vraiment trop su à Schoeneck où se situe cette frontière-là, donc c’est un rôle de trait d’union entre les peuples qui joue un rôle particulier dans ce livre.
Si Wolfgang est né en Allemagne, c’est dès l’âge de 5 ans qu’il a vécu en Moselle-Est et qu’il a connu notamment ces cités minières. Aujourd’hui, il est fier d’avoir pu écrire sur ce sujet et n’envisage pas forcément de continuer.
Ça m’a fait plaisir, vraiment plaisir parce que j’ai réussi aussi à faire plaisir à ma famille et à tous les gens qui ont connu ça. C’est encore tout nouveau, donc on va laisser passer un peu ce temps du renouveau pour voir s’il y aura une suite un jour.
Vous pouvez retrouver son livre dans les magasins Cora de Forbach et Longeville-lès-Saint-Avold, au Leclerc de Creutzwald et à la librairie Confluence de Sarreguemines.