Forbach : 434 patients ont été pris en charge pour un AVC depuis le début de l'année
L’hôpital Marie-Madeleine de Forbach et la communauté d’Agglomération de Forbach organisent aujourd’hui la journée mondiale de l’AVC. Un stand d’information sera installé dans le hall de l’hôpital. On en parlait avec notre invité ce matin dans le Grand Réveil.
Son N°1 - 434 patients ont été pris en charge pour un AVC depuis le début de l'année
Dr NESSER, Chef du Service de Neurologie à l’Hôpital Marie-Madeleine de Forbach
Qu’est-ce qui est prévu sur place toute la journée ? Il y aura notamment des actions de prévention comme du « dépistage de l’hypertension artérielle » et des « échographies-doppler des vaisseaux du cou ». Pourquoi ?
Plusieurs choses sont prévues. On va faire un diaporama pour expliquer l’AVC, le définir, les facteurs de risque, les symptômes qui doivent alerter les patients pour agir vite. Le but c’est de prévenir et d’éviter les AVC. Une infirmière va prendre la tension. Des médecins vont faire des échographies-doppler des vaisseaux du cou, parce que s’il y a beaucoup de plaques d’athérome au niveau des parois vasculaires, il faudra traiter. Si c’est plus important, s'il y a une sténose, il faudra intervenir pour réparer l’artère malade. Ensuite, on parlera diabète avec des infirmières qui vont mesurer la glycémie, et notre diététicienne qui parlera des régimes alimentaires. On va aussi parler du tabac qui est un facteur de risque et on parlera de la sédentarité et de l’obésité. On présentera le dispostitif "Prescri'mouv" et "Je t’aime mon cœur".
A Forbach, il y a un service de neurologie et une Unité Neuro-Vasculaire dédiée à la prise en charge des AVC. C’est important d’avoir ce genre d’unité sur le territoire de la Moselle-Est ?
L’AVC, il faut le traiter rapidement. En anglais, on dit toujours « Time is brain », ça veut dire qu’il faut traiter les AVC très très rapidement pour éviter trop de dégâts. Il y a un traitement qu’on appelle la thrombolyse qu’on doit mettre en œuvre dans les 4h30 après le début des symptômes. Donc, plus vite le patient arrive chez nous, plus vite on arrive à mettre en route les examens et ce traitement. Ça réduit les handicaps éventuels qui pourraient résulter de l’AVC. C’est vrai que c’est important d’avoir un centre proche. A Forbach, on gère tout le bassin houiller, la région de Sarreguemines, qui va jusqu’au pays de Bitche.
Est-ce que vous traitez beaucoup de patients pour des AVC sur le territoire ?
Cette année, en 2023, on a pris en charge 434 patients, et seulement 145 qui sont arrivés par le centre 15, ça veut dire qu’on peut encore mieux traiter et plus vite si les patients sont au courant des signes qui doivent les alerter.
Quels sont les signes qui doivent nous alerter ? Comment doit-on réagir ?
Dès qu’il y a une faiblesse motrice (une jambe, un bras qui ne va pas bien), un trouble sensitif (une jambe, un bras qui est engourdi ou qui a des fourmillements), des troubles du langage (on ne trouve plus les mots, on n’arrive plus à articuler), des troubles visuels (si l’on voit double, amputation d’un champ visuel), etc. Tous ces signes-là doivent alerter et la solution est d’appeler le 15. Il ne faut pas aller tout seul à l’hôpital, il faut appeler le 15, c’est comme ça qu’on va au plus vite.
Qu’est-ce qu’on peut faire en prévention dans sa vie de tous les jours pour réduire le risque d’AVC ?
Pour éviter tout ça, il faut arrêter ou réduire le tabac, ne pas boire trop d’alcool, avoir une activité physique quotidienne, faire attention à son alimentation, et après, voir de temps en temps son médecin traitant pour ne pas passer à côté d’une hypertension artérielle.
Pour en savoir plus, rendez-vous dans le hall de l’hôpital Marie-Madeleine de Forbach de 10h à 17h ce lundi 13 novembre.