Le député RN Alexandre Loubet soutient l'exploitation du gaz de couche en Moselle


par Camille Bazin
mercredi 29 novembre 2023 à 10:28

Le député RN Alexandre Loubet soutient l'exploitation du gaz de couche en Moselle

D’abord interdite, l’exploitation du gaz de couche a finalement été autorisée en Moselle, à Folschviller, par l’État. Le ministère de la Transition écologique a signé un décret lundi pour autoriser l'entreprise La Française de l'énergie à exploiter le gaz de couche en Moselle, contenu dans les veines de charbon des sous-sols du bassin minier. Il suit ainsi la décision du tribunal administratif de Strasbourg. Une décision saluée par le député Rassemblement National de la circonscription de Saint-Avold, Alexandre Loubet.

Son N°1 - Le député RN Alexandre Loubet soutient l'exploitation du gaz de couche en Moselle

Alexandre Loubet – député Rassemblement National, dans la circonscription de Saint – Avold

Vous avez toujours défendu ce projet, pourquoi ?

Je ne peux que me féliciter que le gouvernement ait été contraint d’autoriser l’exploitation du gaz de couche en Moselle-Est parce que depuis la guerre en Ukraine, les factures énergétiques des Français, des entreprises explosent, nous subissons des risques de pénurie d’énergie et nous sommes contraints d’apporter du gaz de schiste américain qui est à la fois couteux et particulièrement polluant. Je crois qu’il était tout à fait pragmatique, et c’est ce que j’ai tenté de faire avec mon collègue du Rassemblement National, Kévin Pfeffer, député de Forbach, de défendre l’exploitation du gaz de couche en Moselle-Est pour trois raisons majeures. D’une part, pour créer de l’emploi dans notre territoire. D’autre part, pour renforcer la sécurité d’approvisionnement énergétique du pays et donc éviter les pénuries. Et enfin, pour disposer de gaz en circuit court à un prix attractif qui bénéficiera notamment aux entreprises locales. En revanche, j’ai toujours été clair sur le fait que cette exploitation devrait se faire si et seulement si elle peut être réalisée dans le strict respect à la fois de l’environnement et de la santé des populations.

Les associations écologistes dénoncent ce projet. Apel57 notamment qui parle du rapport coût-bénéfice qui est déficitaire. Selon l’association on risque plus de polluer notre eau pour finalement une quantité minime de gaz ?

Concernant les risques de pollution, j’ai confiance dans les services de l’État et il est du devoir de l’État de contrôler l’exploitant pour s’assurer que l’extraction du gaz se fera sans conséquence négative sur l’environnement et je ne doute pas que l’État s’en assurera et qu’il n’y aura pas de problème. Dans tous les cas, j’appelle vos auditeurs au bon sens. La France consomme actuellement du gaz et nous en avons besoin. Et si on raisonne à consommation égale de gaz je pars du principe qu’il vaut mieux exploiter notre propre gaz en Moselle-Est, de manière écologique, avec un contrôle strict des pouvoirs publics français et des normes françaises plutôt que d’importer du gaz de schiste américain qui est, d’une part très coûteux, d’autre part qui est extrait aux Etats-Unis par fracturation hydraulique, c’est-à-dire avec une méthode très nocive pour l’environnement ce qui ne sera pas le cas en France et enfin, qui est apporté par cargo d’un bout à l’autre de l’Atlantique avec un impact carbone particulièrement élevé. Je crois qu’il faut vraiment passer d’une logique d’importation au mépris de l’environnement à une logique de production à la fois nationale et écologique donc une mesure de bon sens qui est portée par les députés du Rassemblement National.  

Vous avez suivi le dossier, les études qui ont été menées, concrètement aujourd’hui quelle quantité de gaz pourrait être extraite des sous-sols ?

Les ordres de grandeur qui ont été évoqués permettraient à priori à la Moselle-Est de fournir 4 à 5 années de consommation annuelle de gaz en France. Nous avons donc un gisement qui est considérable. Je ne suis pas ingénieur des mines, c’est à l’industriel avec les experts et les services de l’État concernés de déterminer les volumes précis qui sont contenus dans nos sous-sols. Nous exploitons déjà du gaz en France, et notamment dans le nord de la France, et cela se fait de manière tout à fait écologique sans impact sur les nappes phréatiques ou la santé des populations donc il faut se rassurer sur ce sujet.  

Autre découverte dans ce secteur de Folschviller : de l’hydrogène blanc. On parle du plus grand gisement connu au monde. C’est également un projet que vous soutenez ?

Oui tout à fait. Après le charbon et le gaz de couche, je crois que la Lorraine n’a pas fini de contribuer à la richesse et à la puissance de la France. Le plus gros gisement au monde d’hydrogène blanc a été découvert à Folschviller et ce gisement il représenterait près de la moitié de la production annuelle mondiale d’hydrogène. L’hydrogène blanc c’est une ressource qui est incroyable parce qu’elle a la particularité d’être renouvelable et ça peut être une énergie qui est infinie si elle est exploitée durablement et écologiquement. Là aussi, je crois qu’au nom de l’emploi local et de notre sécurité énergétique nationale il nous faut envisager d’exploiter ce gisement d’hydrogène blanc à condition évidemment que ça puisse se faire de manière écologique et sécurisée. C’est pourquoi, comme je l’avais fait en début d’année 2023 pour le gaz de couche, j’ai décidé d’interpeler le gouvernement à l’Assemblée nationale le 14 novembre dernier pour lui demander d’étudier la possibilité d’exploiter l’hydrogène blanc en Moselle-Est qui, encore une fois, est visiblement le plus gros gisement d’hydrogène au monde.


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