Salariés, élus, retraités manifestent ensemble contre la fermeture de l’entreprise Flabeg à Sarrewerden
Après 140 ans d’existence sur le territoire de Sarrewerden, l’entreprise Flabeg, qui compte 122 salariés, pourrait fermer ses portes. Pour soutenir les salariés, les élus locaux, et même des retraités étaient présents pour manifester ce jeudi 18 janvier.
Son N°1 - Salariés, élus, retraités manifestent ensemble contre la fermeture de l’entreprise Flabeg à Sarrewerden
On nous a manipulés et trahis. Ce groupe est un voleur et un menteur, c’est un domaine dans lequel il excelle. Ils nous ont pris nos clients, nos produits, notre argent et le fruit de notre travail.
C’est avec un cercueil en carton, en symbole d’adieu à leurs emplois, que les salariés ont défilés. André et Denis ont fait toute leur carrière dans cette entreprise. Actuellement à la retraite, ils sont venus en guise de soutiens.
C’est arrivé d’un coup, c’est l’horreur ! Les jeunes, qui ont encore des années à faire, ça me fait mal au cœur.
- André
C’est vraiment dommage pour ce beau site, et dommage pour le savoir-faire. Ça me fait mal au cœur, surtout quand je vais passer chaque jour devant l’usine. On avait passé de beaux moments là-bas.
- Denis
Christian travaille depuis 38 ans à Flabeg, et s’il manifeste aujourd’hui :
C’est parce que notre directeur du site va demander une liquidation judiciaire, sans maintien d’activité. Nous, on va demander au juge, une mise en redressement judiciaire, pour avoir un peu de temps, une période d’observation, pour trouver un repreneur, pour peut-être aller chercher du cash au niveau du groupe s’il y en a.
Un choc pour les salariés, mais aussi pour les élus locaux comme pour le maire, Jean-Jospeh Taesch qui nous explique l’importance de cette entreprise pour le village de Sarrewerden.
Nous avons créé un lotissement à Sarrewerden, les 2/3 des personnes qui y habitent, ont travaillé dans le passé chez Flabeg. C’était un développement pour le village. L’entreprise était un grand consommateur d'eau, là, on risque de perdre un bon client. À l’époque, on a construit un château d’eau, uniquement pour assurer leur alimentation en eau.
Le tribunal tranchera mardi 23 janvier, si l’entreprise sera en redressement ou en liquidation judiciaire. En attendant, les employés, enragés, espèrent pouvoir retrouver du travail assez rapidement.