Un livre pour faire reconnaître les risques cancérogènes au travail dans les mines
Cette œuvre collective, intitulée "(Re)connaissances des risques cancérogènes au travail dans les mines", est un recueil dans lequel les risques de maladies liées aux différentes professions de la mine sont recensés, grâce aux investigations de 7 années du syndicat de la CGT et du docteur Alain Carré.
Son N°1 - Un livre pour faire reconnaître les risques cancérogènes au travail dans les mines
Ce recueil de 283 pages, recense les métiers liés aux professions de la mine, avec les risques sur la santé que chaque profession peut engendrer. Cette œuvre a pour but de faire reconnaître les maladies professionnelles. Richard Caudy est membre de la direction fondation Milenergie.
Souvent, on ne sait pas exactement, ce à quoi on a été confronté. La particularité pour les mineurs, c’est que souvent ils souffrent de multiples pathologies parce que, l’air respiré, les produits utilisés, les conditions de travail, tout ça, ça s’additionne. Dans les protocoles de suivis professionnels, souvent, il y a plusieurs reconnaissances qui sont assez rares et particulières par rapport à d’autres professions.
Ce livre a vu le jour grâce aux témoignages des mineurs.
L’élément le plus important, c’est que ce sont des centaines de mineurs qui sont venus témoigner de leurs conditions de travail. Ce sont des vrais témoignages, ils témoignent de ce qu’ils ont réellement vécu, et malheureusement des conséquences.
Alain Carré est médecin du travail, ce qu'il a pu le marquer lors de la consultation des pathologies des mineurs :
C’est le nombre très important de cancérogènes présents pour un même poste, avec une action sur un organe spécifique. Le temps passé au fond, et donc l’intensité de l’exposition et la durée de l’exposition, sont, pour moi des facteurs qui vont augmenter les risques de façon très importante.
Faire reconnaître ces pathologies comme maladies professionnelles dans un livre, c’était important pour lui.
Pour les droits des gens qui y ont travaillé, c’est-à-dire, le droit à la santé. C’est la prévention secondaire, on va découvrir le cancer le plus tôt possible. Le deuxième point, est qu’ils aient accès à leurs droits s’ils sont malades, s’il y a un cancer, qu’ils puissent être reconnus comme maladie professionnelle.
Édité en novembre à 2000 exemplaires, le livre est à retrouver sur le site de la Fnac.