Dieding : Vos cheveux peuvent dépolluer les mers
Les ''coiffeurs justes'', une association nationale qui récolte les cheveux des salons de coiffure. L’association créée des boudins de cheveux qu’elle place dans les cales de bateau. L’hydrocarbure est absorbé et ne se vide pas dans l’océan. Plus de 5500 salons en font partie, dont plus d’une centaine sur notre territoire. Le salon Alexandre Schoettel à Dieding est l’un d’entre eux. Reportage.
Assise dans un siège noir face au miroir, Chantal est en train de se faire couper les cheveux.
Vous trouvez ça bien que vos cheveux soient utilisés pour dépolluer les mers ?
Oui pourquoi pas, au lieu de les jeter à la poubelle.
Ses cheveux sont envoyés dans le sud de la France, parmi les 200 tonnes de cheveux français que reçoit l’association les ''coiffeurs justes''.
On a des sachets qu’on remplit et que l’on envoie directement sur place.
12 sachets recyclables. Jusqu’à 2,5 kilos de cheveux peuvent être envoyés.
Il faut juste que le cheveu soit tassé. Il faut absolument qu’il soit sec aussi parce que sinon vous avez une espèce de pétrification du sachet pour l’envoi ce n’est pas bon. Plus le cheveu est coupé court, mieux c’est.
Les cheveux sont ensuite transformés en boudin par quatre salariés en insertion professionnelle et placés sous les bateaux. 1 kg de cheveux peut adsorber jusqu'à 8 litres d’hydrocarbure. Si Alexandre a fait ce choix pour son salon, c’est pour le double effet écologique.
C’est-à-dire ne pas jeter le cheveu bêtement dans les ordures communes et aussi le nettoyage des océans. Par contre, il y a quand même l’effet d’envoi par la poste.
Le coiffeur regrette que ce recyclage ne soit pas local. Ce à quoi le Varois, Thierry Gras, le créateur des coiffeurs justes répond :
Après l’idée, c’est que même en Moselle, vous avez certainement des rivières et des lacs, c’est que les cheveux de Moselle dépolluent la Moselle. C’est l’idée à terme, l’économie circulaire locale, et que ça créé de l’emploi aussi à l’endroit où ils sont produits.
L’association est en train d’équiper les bateaux parisiens sur la Seine et espère à terme pouvoir faire travailler des centres d’insertion dans toute la France et en Moselle.