''La neige n'est pas encore là'' à la station du Lac Blanc
Pour les vacances d’hiver dans les Vosges, où est passée la neige ? C’est ce que se demandent les touristes qui viennent pour skier. Pas un flocon à l’horizon, alors que les vacances d’hiver dans notre région démarrent ce vendredi 23 février.
Christophe Bergamini – directeur de l’office du tourisme du Lac Blanc
Cette année la neige se fait désirer, c’est un problème à deux jours des vacances d’hiver ?
Oui. C’est à deux jours de notre zone à nous. Ça fait déjà 15 jours que les vacanciers sont là, la première zone avec Paris. Oui c’est un problème parce que l’on s’aperçoit malheureusement, que les touristes qui sont là, sont venus pour la neige. On a beau essayé de leur proposer d’autres activités pour qu’ils s’amusent un petit peu, ça ne marche pas trop. Parce qu’effectivement, quand on vient à la montagne en février et bien on a envie de faire des batailles de boules de neige, de faire de la luge, de jouer, de faire de la raquette et de faire du ski. Et bien malheureusement je peux vous dire que j’ai la météo en face de moi, il pleut, il fait 5 degrés, la neige n’est pas encore là.
Vous n’avez pas pu ouvrir les pistes, comment gérez-vous cette situation ?
Alors on a ouvert deux jours en décembre. Vous savez, on est résilié en montagne, alors on essaye de s’adapter. C’est sûr que ça va être compliqué, pour des acteurs économiques, je pense notamment aux remontées mécaniques. Eux, font 70 % de leur chiffre d’affaires en février, donc là ça va être très compliqué. Je pense à l’école de ski français, tous les moniteurs qui sont en freelance indépendant et qui eux malheureusement n’ont pas pu dispenser de cours. Et puis également aux hébergeurs, ils ont eu beaucoup d’annulations. Vous savez aujourd’hui, on est dans une réservation à la dernière minute et bien là les dernières minutes que ce soit dans l’hôtel dans les réservations saisonnières ou les chambres d’hôtes et bien le taux est très bas. Ça va être une année un peu compliquée en termes de chiffre d’affaires, j’espère que tous les acteurs vont pouvoir tenir le coup, pour qui sait demain peut-être, encore avoir de la neige. On est conscient, vous savez, en montagne que le changement climatique arrive, qu’il va nous falloir quand même un petit peu de temps pour s’adapter. Alors, on s’adapte, mais il faut que les touristes s’adaptent, et ça, j’ai l’impression que l’on est que nous, acteurs du tourisme à s’adapter parce que les touristes veulent du ski.
Qu’est-ce qu’on peut faire au lac blanc en ce moment, même sans neige ?
Alors il faut sortir le parapluie aujourd’hui, mais qu’est-ce qu’on peut faire ? Et bien hier par exemple, nous avons transformé une sortie raquette en sortie trappeur avec fabrication de cabanes dans les arbres, cela a marché, on a eu une vingtaine de personnes, des familles qui étaient présentes, qui se sont éclatées. On a ressorti le VTT. On a la luge sur rail également qui fonctionne tous les jours. La chance que l’on a au lac blanc, c’est que l’on est tout proche de l’Alsace. Tout le monde mélange un peu cette montagne des Vosges donc on est sur le versant alsacien et on est à peine à 20 minutes de Kaysersberg, de Colmar. On peut aller visiter ces jolis villages sur la route des vins. C’est bientôt le salon de l’agriculture, on peut aussi aller découvrir nos producteurs. Je pense notamment, au fromage de Munster, je pense également aux eaux-de-vie à consommer avec modération bien sûr, on a beaucoup de distilleries qui font des découvertes. Tout le monde s’est adapté pour faire un programme d’animations aux petits oignons aux touristes qui sont présents.
Avec la hausse des températures, la Cour des comptes estime que seules quelques stations peuvent espérer poursuivre une exploitation à l’horizon de 2050.