Sarrewerden : Le repreneur de l’entreprise de Flabeg s’est désengagé
L’espoir disparaît pour les 110 salariés encore en poste à Sarrewerden. Eux qui connaissent la procédure de redressement judiciaire depuis quelques semaines. Le groupe américain qui voulait reprendre l’usine et garder 45 salariés se retire.
À terme, le repreneur devait passer à 200 salariés. Pour Christian Henry le délégué syndical à la Confédération autonome du travail, difficile de gérer les montagnes russes émotionnelles.
On est passé d’un gros espoir à quelque chose maintenant où on va droit dans le mur. Les jours sont compliqués, les gens sont écœurés. Ils voudraient que ça aille vite maintenant, s’il ne devait pas y avoir de repreneur, pour qu’on sorte de cette situation et que l’on sache où on va et comment on y va.
Des dettes transformées en prêts
Christian Henry dénonce les dettes du groupe Flabeg :
La filiale brésilienne avait une dette sur des commandes non payées chez nous, de même que la filiale hongroise et le groupe comme il a bien préparé notre mise à mort, il a transformé ces dettes en prêt, avec des remboursements pour 2033, du coup, ce sont des dettes à plus de 3 millions d’euros.
Un avenir incertain
Un gros trou dans la trésorerie. Après 38 ans d’ancienneté à la miroiterie, Christian Henry est inquiet.
Je n’ai jamais rempli un CV, étant donné que quand je suis sorti de l’école, je suis allé directement travailler là-bas. Pour moi, l’herbe, elle était suffisamment verte chez Flabeg, pour que je n’aille pas ailleurs. Vu mon âge, je suis trop jeune pour pouvoir partir à la retraite et ça va être compliqué aussi d’avoir une chance dans une autre entreprise parce que je suis à 5 ans de la retraite. C’est le sentiment partagé par beaucoup, parce que la moyenne d’âge de l’entreprise, elle est à 47 ans.
La liquidation de l’entreprise est prévue le 16 avril prochain.