Votre patrimoine préféré : La vie en autarcie des soldats mosellans dans l'ouvrage du Simserhof
Cette semaine, on vous présente des monuments de notre patrimoine local. Aujourd'hui : l’ouvrage du Simserhof. C’est l’un des plus grands ouvrages de la ligne Maginot construite par André Maginot pendant l’entre-deux-guerres pour contrer une nouvelle offensive allemande. C'est aussi l'un des mieux conservé.
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Alain a fait la route en camping-car depuis le Jura avec sa femme et ses petits-enfants. Ça fait 10 ans qu’il n’avait pas mis les pieds ici. L’ouvrage du Simserhof est un lieu particulier pour lui.
Il est un symbole de l’histoire, y compris des échecs puisque la ligne n’a quasiment pas servi. On a appris la vie en casernement, ce que ça représentait pour les hommes et les souffrances qu’ils ont pu endurer. C’est assez impressionnant, cette vie en autarcie, ça nous a beaucoup touchés.
Aujourd’hui, il y revient pour ses petits-enfants, dont Lisa. Pour elle, c’est une première, elle a hâte de découvrir l’histoire que renferme le lieu.
J’aimerais voir comment les soldats ont vécu dans cette ligne. Ça aide à comprendre l’Histoire, à voir comment les hommes vivaient avant.
Un moyen de défense
Le bunker devait protéger la France de l’envahisseur allemand lors de la Seconde Guerre mondiale. Sa construction a mis 10 ans. Mais il n’a finalement pas servi. Benjamin BELLOTT est guide du site depuis une dizaine d’année.
À l’intérieur, on a tout un tas de pièces qui servaient à l’artillerie pour tirer sur l’ennemi, mais on a aussi tout ce qui est pièce de vie des soldats. Les pièces de soins, les chambres à coucher et toute une partie électricité pour être autonome en électricité.
"Ils étaient là entrain d'attendre"
Pendant 10 mois, 876 personnes étaient à l’intérieur.
Ils étaient là en train d’attendre l’offensive des Allemands qui n’a jamais eu lieu par ici. Au niveau des conditions de vie, il y avait 18 degrés au niveau du chauffage et tous les jours, ils avaient de la nourriture et de la viande fraîche à manger, une douche d’eau chaude par semaine et le reste du temps les lavabos avec de l’eau froide pour se laver. Il y avait tous les corps de métiers, médecins, dentistes, chirurgiens, infirmiers, électriciens, des personnes spécialisées dans les voies de chemin de fer aussi.
Un décors bien différent
Aujourd’hui, le site est au cœur d’une forêt dense. Difficile de s’imaginer qu’il y a presque un siècle, le site était totalement déboisé. L’emplacement est stratégique.
La porté maximale de l’artillerie française de l’époque était de 12 km et l’ancienne frontière allemande était pile poil à 11 km et 900m d’ici.
Des sentiers permettent de découvrir le parcours extérieur des blocs de combats et les 54 hectares du site.
David Suck est le président de la Communauté de communes du Pays de Bitche. C'est un lieu de mémoire important à perpétuer selon lui.
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