Stiring-Wendel : L’armurerie Fernand devient Le p’ti calibre
Du changement rue Nationale à Stiring-Wendel. Après 30 ans à la tête de son commerce, Fernand Schitter a pris sa retraite. Depuis le 21 mai 2024, les clients de l’armurerie s’adressent désormais à Laetitia et Julien Ferella, un couple de quadragénaires de Stiring-Wendel qui a décidé de se lancer dans l’aventure.
Son N°2 - L’armurerie Fernand devient Le p’ti calibre
Une reconversion professionnelle après un accident de la route
« A quelque chose, malheur est bon », voilà une expression qui pourrait correspondre à ce qui a amené Julien Ferella à reprendre l’armurerie. Après un grave accident de moto en 2021, il se retrouve plusieurs mois en fauteuil roulant. Impossible pour lui de poursuivre sa carrière de conducteur de travaux. C’est en janvier 2023, sur notre antenne, qu’il apprend que Fernand prend sa retraite.
Et comme je suis tireur depuis 15 ans, je me suis dit que c’était l’occasion de faire de ma passion un métier.
Il embarque alors sa femme Laetitia dans l’aventure.
J’ai toujours travaillé dans le commerce. Dans des petites enseignes, des plus grandes, et j’ai toujours dit qu’un jour, j’aurais mon magasin.
Commencent alors de longs mois de démarches administratives et de formation.
Il a fallu passer par la préfecture, faire des demandes auprès du ministère de l'Intérieur. Il faut avoir des diplômes, des certifications, il faut avoir une honorabilité.
Et après toutes les autorisations reçues, le couple s'est lancé dans d'importants travaux pour façonner une boutique à son image.
Un espace dédié à chaque pratique
Terminés les 30m² de l’ancienne boutique, le couple revoit entièrement l’espace pour exploiter les 100m² du local.
Du côté gauche, on a tout un mur qui est dédié 100% à la chasse avec des armes pour l’affût, pour la battue. Au fond, on a les armoires avec les munitions et sur le deuxième mur, en face de la chasse, on a toutes les armes qui sont exclusivement dédiées au tir sportif.
Des armes, mais aussi accessoires, lunettes, sacoches ou encore tabourets.
Un tiers des clients ne sont pas tireurs
À l’avant de la boutique, un espace qui attire de plus en plus la clientèle : les armes de défense de la personne et du domicile. Pour en posséder, il suffit d’être majeur. Munie de son trousseau de clés, Laetitia ouvre ces armoires toute la journée.
Dans la première, il y a les différents type de gel au poivre. Dans la deuxième, les armes de défense du domicile qui fonctionnent avec des cartouches de CO2 et des petites billes. Ça fait partie de nos plus grandes ventes parce que ça permet aux gens d’avoir quelque chose à la maison, s’ils constatent que quelqu’un essaye de rentrer chez eux pour un cambriolage alors qu’ils y sont. Ils peuvent répliquer et c’est surtout fait pour faire peur. Et là, on a l’armoire que j’ouvre très souvent en ce moment où on va retrouver les différents shockers. Ce sont des petites pièces qui sont très faciles à utiliser et qui, en entrant en contact avec la peau, dégagent un certain nombre de volts. Ça provoque des crampes musculaires et ça immobilise votre éventuel agresseur. Très souvent, le bruit suffit déjà.
Des objets qui tiennent dans la main, roses avec des strass, conçus pour ressembler à des tubes de rouge à lèvres. Les objets de défense représentent un tiers des ventes de la boutique.
Dans les prochains mois, Laetitia et Julien Ferella comptent se diversifier encore plus en proposant un rayon textile et des armes de catégorie B soumises à une réglementation plus stricte.