Les escrimeurs ukrainiens en préparation à Sarrebourg pour les Jeux paralympiques
Les Jeux paralympiques débutent ce mercredi 28 août à Paris. 4 400 athlètes vont s’affronter dans 23 disciplines durant 11 jours. L’équipe d’escrime fauteuil d’Ukraine était à Sarrebourg durant 12 jours pour s’entraîner. L’occasion pour nous de rencontrer ces athlètes qui doivent composer entre la pression des Jeux et la guerre dans leur pays.
Son N°1 - Les escrimeurs ukrainiens en préparation à Sarrebourg pour les Jeux paralympiques
Des objectifs de médailles
Sous les yeux de son coach, Nataliia Morkvych, 32 ans, commence son entraînement avec quelques exercices d’attaques et de protection. Médaillée d’argent en 2020 à Tokyo, elle ne cache pas ses ambitions pour ces Jeux de Paris.
Je veux remporter l’or, je veux entendre l’hymne ukrainien tout fort, je veux voir le drapeau ukrainien monter, je veux que tout le monde sache que l’Ukraine est toujours là et qu’on ne va jamais lâcher.
Comme chez les valides, il existe 3 armes en escrime fauteuil : le fleuret, le sabre et l’épée. Jacques Foerster, le président du cercle d’escrime de Sarrebourg, nous précise les règles.
La seule différence, c’est pour l’épée où en valide, on peut toucher de la tête aux pieds alors qu’en fauteuil ça sera limité au tronc. Les fauteuils sont fixes et donc on règle la distance par rapport au tireur qui a le moins d’allonge.
Avec pas moins de 6 membres du club qui partiront aux Jeux paralympiques en tant que bénévoles, le cercle d’escrime de Sarrebourg s’engage depuis plusieurs mois pour faire vivre les Jeux olympiques et paralympiques.
C’est d’être au diapason avec l’engouement autour des Jeux. On a aidé l’équipe de France en prêtant du matériel, on a participé aux fans zones à Amnéville, à toutes les caravanes du sport. À Sarrebourg, on voulait amener les Jeux sur notre territoire !
Après quelques discussions, la venue de l’équipe d’Ukraine a été actée.
S’entraîner malgré les bombardements
Pour la dizaine d’athlètes de la délégation ukrainienne, les 2 dernières années d’entraînement ont été marquées par la guerre avec la Russie. Andrii Demchuk est maître d’armes, il s’entraîne à Lviv, c’est sa 4ème participation aux jeux.
Cette année, c’est très compliqué de s’entraîner avec les coupures d’électricité. Nos pensées restent toujours avec nos familles. Il y a 4 ans, c’était déjà compliqué avec le Covid, cette année, c’est encore autre chose, mais nous savons qu’avec le sport, on peut justement passer un message : celui que l’Ukraine est un pays qui va se battre.
Nataliia aussi a continué à s’entraîner en Ukraine malgré les bombardements.
Très souvent, on n’a même pas la lumière, mais on sait que pour les gens qui sont sur le front, c’est encore plus compliqué donc on fait tout pour tout donner et ne jamais lâcher.
Les épreuves d’escrime fauteuil auront lieu du 3 au 7 septembre au Grand Palais à Paris.