Freyming-Merlebach : 200 logements en construction en 2025 pour CDC Habitat Sainte-Barbe
Sur le territoire du bassin houiller Lorrain, CDC Habitat Sainte-Barbe est le principal bailleur. Avec des logements qui vieillissent et des règles environnementales de plus en plus strictes, les bailleurs doivent s'adapter. On en parlait ce matin avec notre invité dans le Grand Réveil.
Son N°1 - 200 logements en construction en 2025 pour CDC Habitat Sainte-Barbe
Guillaume Exinger, Directeur Général de CDC Habitat Sainte-Barbe à Freyming-Merlebach
Tout d’abord, pouvez-vous présenter votre structure en quelques mots et quelques chiffres, et votre champ d’action ?
La Sainte-Barbe, c’est environ 13 000 logements. Pour 2025, c’est 200 logements qui seront en chantier de construction, environ 70 logements qui seront vendus, 43 millions d’euros qui seront investis pour développer donc construire, 28 millions d’euros consacrés à la rénovation de notre patrimoine. Tous ces chantiers sont effectués grâce à l’ensemble des collaborateurs de la Sainte-Barbe qui sont 147 répartis sur 4 agences et 2 antennes de proximité.
En décembre 2001, vous avez racheté le parc de logements des Houillères de Lorraine. 23 ans plus tard, comment avez-vous fait évoluer ce parc ? Quels ont été les grands changements effectués ?
Nous nous voyons comme un acteur de la transition et de la transformation du territoire. C’était des logements dédiés aux mineurs. Quand on a acheté ce patrimoine, 65% des occupants étaient des mineurs relevant du régime minier. On avait 6500 logements qui étaient encore chauffés au charbon et on avait environ 3500 logements qui n’étaient pas équipés de salles de bains. Aujourd’hui, la population de mineurs a diminué. Elle représente moins de 30% de l’occupation de ce parc et on a investi, quand on fait la somme des sommes depuis que nous avons acheté ce parc environ 671 millions d’euros principalement sur des entreprises qui sont situées en Moselle à 85% environ. On a dû réaliser environ 1700 démolitions, on a dû vendre environ 2300 logements, on en a construit 600, on en a rendu 1000 accessibles en les équipant d’ascenseurs.
Vous n’avez pas que ces immeubles à charge, vous participez à de nombreux de rénovation ou de transformation pour du logement. Quels sont les grands chantiers en cours et à venir ?
On a de grands défis à la Sainte-Barbe. Le premier défi que nous aurons à vaincre, c’est le sujet de décarbonation. Je vous le disais, quand on a acheté ce parc, il était encore, en partie, chauffé au charbon, jusqu’après 2010. Nous avons réalisé la transition pour basculer vers une énergie grise donc on est passé au gaz et l’enjeu pour demain ça va être de basculer du gris vers le vert donc de décarboner nos installations de chauffage notamment et ceci au travers de nouvelles vagues d’investissements. On a également un autre sujet majeur qui est celui du vieillissement de la population donc comment nous pouvons adapter nos logements, transformer nos logements, diversifier notre offre pour permettre à la population du bassin minier de rester à domicile le plus longtemps possible et dans les meilleures conditions donc pour ça, on travaille à la diversification de notre parc immobilier.
A la mi-juin 2024, le nombre de demandeurs de logements sociaux en France a atteint un nouveau record de 2,7 millions de ménages. De votre côté, ressentez-vous un embouteillage dans les demandes des logements qu’ils soient sociaux, intermédiaires ou libres ?
On a beaucoup de demandes. On a régulièrement des nouveaux locataires qui entrent dans notre parc, mais ce n’est pas tellement sur une base de volumétrie augmentée puisque la population du bassin minier est relativement stable, mais c’est plutôt une évolution des besoins à laquelle nous sommes confrontés. Faut savoir que le parc des houillères du bassin de Lorraine avait été construit pour un public familial qui occupait majoritairement des logements de type 4 et aujourd’hui le besoin est plus vers des familles monoparentales et vers des couples et du logement senior.